Game 4 de la finale à Pau, Antibes mène deux manches à une et peut valider son titre. Micheal Ray Richardson pointe à 2/17 aux tirs alors que les Antibois se retrouvent avec la possession pour gagner le match. Il endossera la responsabilité du tir face à Frédéric Fauthoux et offre la victoire et donc le trophée à son club. Il a eu 40 ans il y a quelques mois, mais semble toujours frais comme un gardon.
Mais Micheal Ray Richardson, c'est surtout un passé NBA glorieux, fort de 8 saisons, 556 matchs joués, 4 sélections All-Star et 2 élections dans la All-NBA First Defensive Team, dans les années 80. Lors de sa meilleure saison chez les Nets en 1985, il tourne à 20.5pts, 5.6rbds et 8.2pds en moyenne par match. Une pointure, une vraie.
Seulement ses problèmes de drogue auront eu raison de cette belle carrière dans la grande ligue américaine. En 1986, David Stern annonce qu'il est radié de la NBA. Il sera réintroduit en 1988, mais échouera de nouveau lors de deux tests en 1991, même s'il contesta ces résultats.
En 1997, il trouve une place pour l'Open McDonald's qui se déroule à Paris et va alors croisé David Stern. La suite, Micheal Ray la raconte sur FoxSports Florida.
"Je me suis assis près de lui et je lui ai dit qu'il m'avait sauvé la vie. Ses yeux se sont éclairés. C'était l'homme qui avait mis fin à ma carrière mais je n'en tirais aucune rancune. Depuis, nous avons de bonnes relations.
Je crois que ça montre à quel point c'est un homme compatissant. Il devait le faire et j'en prends l'entière responsabilité. Il m'a sauvé la vie, car il m'a ouvert les yeux, et il m'a remis dans le droit chemin."
Cette anecdote démontre une infime partie de tout le travail fait par David Stern durant son mandat. L'annonce de sa retraite prochaine a suscité une vive émotion parmi la grande famille de la NBA qui s'était habituée depuis 1984 à avoir David Stern en tant que commissioner.
Mais Richardson ne fut pas le seul banni à rendre hommage au grand patron. Chris Washburn, banni en 1989 pour usage de cocaïne a également eu une pensée pour Stern, lui qui ne réussit à se sortir des affaires de drogue qu'en 2000.
"Il faisait ce qu'il fallait. C'était un bon commissioner et il fallait être courageux pour faire ce qu'il a fait."
Au moins quelques exemples pour se rappeler que David Stern n'est pas seulement celui qui distribua les fautes techniques et amendes trop abusivement. Si la ligue est à la place où elle est désormais, c'est aussi (et surtout) grâce à lui.