L'impuissance masculine ou dysfonction érectile est définie comme l'incapacité persistante ou répétée d'obtenir et/ou demaintenir une érection suffisante pour permettre une activité sexuelle satisfaisante. Si un homme sur 2 a déjà croisé ponctuellement ce trouble au cours de sa vie, l'expérience prolongée d'une dysfonction sexuelle, qui entraîne des problèmes physiologiques, psychologiques et sociaux mérite d'aller consulter, à la fois pour accéder au traitement, pour rechercher d'éventuels facteurs évitables mais aussi pour détecter d'éventuelles affections sous-jacentes.
La dysfonction érectile (DE) est fréquemment liée à certaines pathologies, comme,
- la sclérose en plaques : 70% à 80% des hommes atteints souffrent de dysfonction érectile
- les neuropathies toxiques dont éthyliques,
- les cardiopathies ischémiques,
- l'hypertension artérielle
- le diabète, et ses neuropathies liées (entre 10% et 12% des patients diabétiques souffrent de neuropathies symptomatiques).
La dysfonction érectile a même été reconnue comme un marqueur de risque cardiovasculaire(1).
Des études récentes ont également associé DE et obésité (3), apnée (4) et syndrome des jambes sans repos (SJSR) (5).
La DE peut être plus immédiatement associée à la présence d'atteintes organiques, telles que,
- la paraplégie et la tétraplégie ou les suites de traumatisme grave du bassin : La quasi-totalité des patients atteints souffrent de DE,
- certains troubles urinaires,
- certaines séquelles de la chirurgie de l'anévrysme de l'aorte, du cancer de la prostate (avec un taux de DE après prostatectomie radicale compris entre 50 et 60%), de la vessie et du rectum,
- des séquelles de radiothérapie abdominopelvienne (avec un taux de DE après radiothérapie compris entre 20 et 30%),
- des séquelles de priapisme.
Les facteurs de mode de vie ont également toute leur importance :
- Le tabagisme, qui affecte les vaisseaux sanguins et limite le flux sanguin,
- une consommation excessive d'alcool qui peut conduire à une altération des réponses sexuelles et favoriser également l'impuissance masculine,
- et l'usage de substances. Des facteurs évitables, et à éviter pour prévenir la DE.
La DE, effet secondaire d'une surmédication? Quel que soit l'âge, la DE est plus fréquente avec le nombre de médicaments avait souligné une étude publiée dans le BJUI (British Journal of Urology International) (6). Les médicaments les plus souvent associés à la DE incluent les antihypertenseurs, certains antidépresseurs ou tout médicament qui peut interférer avec les voies de la testostérone. Ainsi, l'évaluation des DE pourrait aussi passer par l'analyse des traitements pris par le patient.
L'impuissance n'est pas une fatalité, de nombreux traitements existent, des médicaments oraux, à la chirurgie, à condition d'adopter aussi les bons modes de vie.
Auteur : 121Doc avec Rédaction Santé log (Visuel 121Doc)
Sources:
(1) BMJ2008;337:a216621 October 2008 Erectile dysfunction predicts cardiovascular risk in men
(2) HAS Commission de la transparence-Avis Cialis du 2 mars 2005
(3) British Journal of Urology International via Eurekalert (AAAS) As a man's belt size increases, so does his risk of sexual and urinary dysfunction
(4) Sleep 2012 « The prevalence of erectile dysfunction and impact of CPAP therapy: a prospective analysis
(5) Academy of Sleep Medicine - Accéder à l'abstract de l'article “Restless Legs Syndrome and Erectile Dysfunction”
(6) Kaiser Permanente via Eurekalert (AAAS) « Erectile dysfunction increases with use of multiple medications »
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