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Education : l'école à la carte
29/05/07 : Education : l'école à la carteLa fameuse carte scolaire a vécu ! Le
ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, affirme que le dispositif va progressivement disparaître d'ici 3 ans. Les parents d'élèves pourront donc bientôt inscrire leurs enfants dans
l'établissement de leur choix. "Je proposerai d'ici la fin du mois de juin de conduire une expérimentation dès la rentrée 2007. Elle reposera sur les dispositions
légales existantes. Nous n'aurons pas besoin d'une loi pour la mettre en place", indique Xavier Darcos dans un entretien dans Le Parisien.Une réforme qui n'est pas
simple : comment garantir aux parents le libre choix tout en garantissant la mixité sociale ?Créée sous de Gaulle en 1963, la carte scolaire oblige les parents à
inscrire les enfants dans un établissement en fonction de leur lieu d'habitation afin de garantir l'égalité des chances. En la supprimant, le nouveau ministre de
l'Education affirme ne pas vouloir remettre en cause ce principe : "Je demanderais également aux établissements scolaires de veiller à la diversité sociale et
géographique de leur recrutement, car c'est sur eux que doit peser l'obligation de mixité sociale, pas sur les familles".Au contraire, il souhaite tenir corriger un
phénomène de plus en plus répandu : le contournement de la carte scolaire. L'année dernière, rien qu'à Paris, 1.300 parents ont pu inscrire leurs enfants dans l'établissement de leur choix,
en obtenant des dérogations, ou même en donnant de fausses adresses. Les syndicats enseignants conviennent que le dispositif doit évoluer, mais pas forcément être
supprimé."C'est un dossier explosif qui peut déstabiliser au-delà de l'éducation, c'est un dossier de société sur lequel il faut avancer prudemment (..) Nous
souhaitons, nous, avoir un débat de fond sur les critères de dérogations, c'est sa le premier point", explique Patrick Gonthier de l'Unsa.Une réunion est prévue
mardi en milieu de journée au ministère, pour préciser aux syndicats les modalités de cette réforme, qui devrait également comprendre un accompagnement accru des élèves les plus modestes.
Xavier Darcos a en effet, déjà précisé que les demandes des élèves boursiers seront étudiées en priorité. Selon un sondage publié mardi matin dans Le Parisien, 72%
des Français seraient favorables à la suppression de la carte scolaire.