Selon Viktor Ianoukovitch, président du pays, le chantier de cinq usines de production de gaz de synthèse issu du charbon sera lancé en 2013 en Ukraine. Un projet accepté en automne et qui entre dans le cadre des objectifs ukrainiens visant à atteindre une plus grande indépendance énergétique.
L’Ukraine va utiliser la technologie chinoise pour la production de « syngas », un mélange gazeux contenant du monoxyde de carbone et de l’hydrogène et dont la densité énergétique est de 50 % inférieure à celle du gaz naturel. Une technologie chinoise avancée aux yeux de Mykola Azarov, Premier ministre ukrainien, puisque la gazéification du charbon est une des méthodes les plus polyvalentes et propres pour convertir du charbon en électricité. « Nous et nos partenaires chinois avons décidé d’investir 3,5 milliards de dollars dans ce projet » a précisé M. Ianoukovitch.
Une démarche qui s’explique aussi par l’augmentation dans la production nationale de charbon : en 2011 l’Ukraine a augmenté sa production de charbon de 8,8 % par rapport à 2010; une augmentation de 5,3 % supplémentaires ayant été réalisée entre janvier et septembre 2013. En 2011, 210 millions de dollars ont été investis dans l’industrie houillère ukrainienne.
Comme beaucoup de pays d’Europe, la démarche de l’Ukraine répond à une volonté de dépendance énergétique. Un programme d’Etat révèle que le pays souhaite réduire la consommation nationale en augmentant son efficacité énergétique, en développant ses réserves nationales de gaz, en développant la production d’énergie renouvelable et en variant ses importations de gaz.