D’ici la fin de l’année 2015, les concessions de 49 barrages français, actuellement gérées par EDF et GDF Suez, arriveront à terme. Selon le droit européen et la loi Sapin, ces concessions devraient alors être mises en concurrence et soumises à des appels d’offres. Mais la ministre de l’Ecologie et du Développement durable veut croire à un autre scénario.
Lors d’une audition à l’Assemblée Nationale, mercredi, la ministre s’est déclarée opposée à la libéralisation du secteur de l’hydroélectricité. « Moi je ne souhaite pas une libéralisation et j’ai demandé l’étude de scénarios alternatifs (…) C’est un sujet que je suis en train d’examiner. Les concessions arrivent à leur fin dans les années à venir ».
Les 49 barrages qui doivent faire l’objet d’un renouvellement de concessions ont une puissance totale de 5.300 MW. Ils représentent 20% de la production hydraulique française.
Plusieurs opérateurs français et européens se sont déjà montrés intéressés par les concessions gérées jusqu’ici par les deux opérateurs historiques. Mais les appels d’offres qui devaient être à l’origine lancés fin 2010 ont déjà été repoussés à plusieurs reprises.