La face cachée des sous-bois, au Baiser salé (Paris)

C’était au Baiser Salé, un endroit parisien où, pour écouter de la musique, on vous accueille en haut d’un escalier avec une carte où la boisson la moins chère est à 6,20€ et où le Perrier qu’on vous y sert a perdu toutes ses bulles. Mais je n’y étais pas venu pour ça. Ce soir-là, La Face cachée des sous-bois y jouait. Un trio sax, basse et batterie qui s’installe tranquillement. Ça va bientôt prendre des allures joyeuses et enfiévrées. Le batteur (Sonny Troupé), d’abord, époustouflant ! Le bassiste (Julian Babou) et le saxophoniste (Ferdinand Doumerc) vont ensuite rivaliser de sourires et de bonnes blagues franchement réjouissantes, d’autant plus qu’elles semblent venir démystifier leur virtuosité. Ce sont leurs créations, qui ne manquent pas de souffle ni de percussion, et ils trouvent le moyen d’ajouter à leurs instruments les voix du public « Aah » ! Et, bien que je sache que, ce soir-là, le train ne s’arrêtera pas à la gare où je descends, et que je devrai mettre plus longtemps que d’habitude pour rentrer chez moi, je sors de là avec leurs musiques en tête et envie de les entendre encore.