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Non, il n’y a pas que des emmerdeurs dans les transports en commun

Publié le 26 octobre 2012 par Elosya @elosyaviavia

Non, il n’y a pas que des emmerdeurs dans les transports en commun

Il y a des jours où je vois des incivilités PARTOUT dans le métro et je me dis : ouais, bordel de Fuck, y a que des relouds, c’est chiant et blablabla et blablabla.

Il y a d’autres jours où je vois plutôt les personnes qui se comportent avec sympathie envers leur prochain.

Donc en ce moment, j’ai l’impression de tomber très souvent sur des gens sympas.

Il y a eu cette fille qui a ramassé mon écharpe tombée sur le quai. Juste avant, j’essayais de la récupérer, mais j’ai été gênée par les 3 connards des individus qui ont enjambé ladite écharpe tout en me contournant juste après. Oh que oui, ils avaient bien vu que je galérais, mais aucun n’a daigné faire un petit geste. Hormis donc cette gentille jeune fille qui m’a fait un méga smile en me tendant mon écharpe. Trop mignon ce moment. Après ça a été légèrement gâché par un mec qui est venu me roter à la figure (je ne sais pas pourquoi hein, mais dans tous les cas, il n’avait pas l’air dans son état normal). Le gars a déguerpi quand mon chéri lui a jeté un regard noir qui disait « casse toi pauvre con ».

Je disais donc que je voulais parler des gens sympas dans le métro. Je digresse un peu trop là.

Donc lundi, j’avais rendez-vous en banlieue après le boulot. Je m’engouffre dans les couloirs du métro La Chapelle pour attraper le RER B à Gare du nord. C’est le début de semaine et je me sens déjà toute patraque. C’est que j’ai mal dormi la nuit précédente à cause d’un rhube. Ce petit con s’est pointé avec joie et malice me poussant à écouler un stock ahurissant de mouchoirs et me poussant à boire des litres de flotte sous peine de déshydratation totale à force de mouchage toute la sainte journée, vois-tu. Je jumpe dans le RER B. J’avais bien vu les informations concernant des incidents sur la ligne, mais je ne m’en étais pas préoccupée.

J’aurais peut-être dû.

Pour ce trajet qui me prend d’habitude 15/20 minutes. J’ai mis très exactement 1 heure 22 Fucking minutes. Dans ma galère, j’ai tout de même eu la chance de trouver une place assise. Durant ce trajet, j’ai eu le temps de m’impatienter vis à vis des arrêts de la rame durant de loooooooongues minutes dans chaque gare et pire dans les tunnels (claustrophobie mode on), j’ai failli sortir de la rame pour tenter un autre chemin plus long, mais j’étais partagée entre l’envie de le faire et en même temps je me disais qu’à coup sûr, ce serait le moment que la rame choisirait pour repartir…sans moi. Et puis je suis devenue encore plus tendue du string quand j’ai commencé à sentir l’appel du petit coin, essayant de me rassurer que non je ne resterais pas coincée ici des heures (même si une petite voix dans ma tête me disait qu’il arrivait parfois que des rames restent arrêter des heures durant sans que les passagers puissent en sortir…argh) et que non je ne me ferais pas pipi dessus. Non.

Sachant aussi que ce jour là, j’ai ENCORE oublié mon portable chez moi et que du coup je ne pouvais pas prévenir de mon retard. Sauf en prenant le portable de quelqu’un d’autre. Je pouvais appeler mon chéri, lui demander de regarder dans mon répertoire le numéro, puis j’aurais passé mon coup de fil pour prévenir de mon retard. C’était un très bon plan. En théorie. Parce qu’en vrai, je n’ai pas osé demander. Il y avait cette fille en face de moi avec son I-phone, à un moment j’ai soupiré, elle m’a regardé avec un sourire de compassion genre « t’inquiètes pas on va bien finir par avancer ». Après, il y a eu cette maman juste à côté de moi et qui enguirlandait son fiston. Il y avait cette autre dame au visage très doux en face de moi. Je me disais : vas-y, demandes leur. Mais j’osais pas. Je me disais qu’elles allaient sûrement refuser ou qu’elles me regarderaient avec suspicion ayant peur que je parte en courant avec leur téléphone (alors que bon soyons sérieux, comment s’enfuir d’une rame de RER bondée).

Et alors pas longtemps avant ma station, la dame à côté de moi a engagé la conversation. C’était agréable de papoter un peu. Quand elle m’a posée des questions, j’ai tout lâché, ma blasitude d’être là depuis plus d’une heure, mon retard, le numéro que je n’avais pas et mon portable bêtement oublié. Et là, les deux femmes m’ont spontanément tendue leur téléphone, elles ont insisté pour que je passe le ou les coups de fil qu’il fallait. Je les ai remercié, mais vu que j’arrivais à ma gare ce n’était plus la peine. Elles m’ont alors chaleureusement conseillée de ne pas hésiter une prochaine fois et que dans ce genre de situation c’était normal de pouvoir se dépanner entre passagers.

Je ne sais pas si c’était la fatigue, la chaleur, leur gentillesse, ma lassitude de cette journée ou le fait que l’on me prête attention dans ce moment où je me sentais ultra sur les nerfs et dépitée, toujours est-il que je me suis sentie super émue de leur geste. J’en aurais limite versé une larmichette, si je n’avais pas été autant obnubilée par mon retard.

J’ai encore lancé une pelletée de remerciements puis j’ai filé. Tout en me disant que finalement ce retard m’avait servi à observer une nouvelle fois que oui, dans les transports en communs, décidément, il y a aussi des gens biens.


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