GP d’Inde: Le prono de Keijo / « Alea Jacta Est »

© Getty Images / Red Bull

Les dés sont jetés. En plus du GP de Corée, rien que les essais libres 1 du GP d’Inde ce matin confirment déjà une évidence. Seb Vettel va devenir un triple champion du monde de F1, et il aura eu ses trois titres consécutivement. Personne, je dis bien, personne, ne semble à présent en mesure de lui barrer la route. Revue de ses principaux concurrents au titre:

1) Fernando Alonso, 6 points de retard, Ferrari

Le concurrent le plus sérieux au titre. Les 45 points qu’il a perdus sur Vettel par la faute de l’écurie Lotus lui coûteront très certainement le titre cette année. Devra se contenter d’un titre de vice champion du monde, ce qui sera déjà un exploit en soi quand on voit à quel point la F2012 était « performante » en début de saison. Le meilleur de tout les pilotes présents sur le plateau cette année. Avec 6 points, rien n’est joué, mais bon. Quand même.

2) Kimi Räikkönen, 48 points de retard, Lotus Renault

Avec 100 restants à distribuer, c’est mathématiquement possible. Mais c’est la poêle qui se moque du chaudron. Véritable exploit de la part du Finlandais, cette troisième place doit plus à son instinct de pilote et à son abnégation qu’à sa Lotus E20. Chez Lotus Renault, on semble avoir fait du développement à l’envers cette année. C’est à dire rendre la voiture moins bonne que ce qu’elle était en début de saison. Un « exploit » en son genre. Improbable donc, pour contester la suprématie du jeune Allemand.

3) Lewis Hamilton, 62 points de retard, McLaren

On n’y croit pas non plus. En 4 courses, remonter 62 points de retard est mathématiquement possible, or, en course, on voit bien que la McLaren a étrangement perdu le lustre qu’elle avait récupéré au début de l’été. Déjà remonter les 14 points de retard sur Kimi pour la troisième place sera un bon challenge. Même le titre de vice champion semble hors de portée.

4) Mark Webber, 63 points de retard, Red Bull Renault

Que dire ici? On sait qu’en coulisse, on a formellement interdit au grand Mark de contester le titre ou les positions face à Vettel. Le championnat est en jeu, il ne se mêlera à la lutte pour le titre que pour conforter son leader. Faisant, de plus, des démarrages peu reluisants, ce n’est pas le sympathique Australien qui viendra se battre ici.

5) Jenson Button, 84 points de retard, McLaren Mercedes

Moi, j’aime bien ceux qui veulent se battre jusqu’au bout. Et « Gentleman » Jenson est l’un de ceux là. S’il en est qui peut encore battre Vettel en piste, c’est lui. Certes, avec 84 points de retard, il ne sera certainement pas sur le podium, a moins de l’écroulement (prévu?) de la Lotus. Cependant, si Fernando peut trouver un allié de circonstance, c’est bien le britannique. Si ce dernier part devant Vettel et que l’Espagnol s’intercale, il restera une ultime chance au Taureau des Asturies d’être sacré.

6) Nico Rosberg, 122 points de retard, Mercedes

Bon, mathématiquement, c’est fichu pour lui. Mais sa Mercedes et le circuit semblent lui convenir sur ce tracé, et à l’instar de Jenson, pourrait être un allié de circonstance pour Alonso. Reste néanmoins difficile à croire.

Comme on peut le voir, hormis Fernando lui-même, et peut être Button, qui ronge son frein mais veut faire un coup d’éclat en remportant une nouvelle course, je vois mal qui pourrait aller contester la suprématie du Bison Rouge. Pérez? Il ne courra vraisemblablement pas. Grosjean? Ce dernier serre les fesses de peur de se voir exclu du championnat et s’évertuera juste à « protéger » son leader et ramener quelques points constructeurs pour Lotus? Les Force India? Pas assez performantes. Maldonado, peut être? Non plus, la Williams, bien que rapide en ligne droite, ne tient pas la comparaison. Massa? Ressuscité certes, mais il ne pourra pas grand chose, étant bloqué par son statut de second pilote..

Le problème est simple pour Fernando: Etre devant Sebastian Vettel, ou que ce dernier abandonne, ou que que quelqu’un le percute au démarrage. Pour moi, les dés sont jetés, car une fois Vettel devant, comme en course, on ne le voit plus jusqu’au drapeau à damiers, et quand tout va bien chez Red Bull, ça le reste, et longtemps.