Le dernier combat du Punisher !
Voici déjà le dernier tome de cette série régulière, baptisée “PunisherMax” (en un mot), scénarisée par Jason Aaron (Lisez Scalped !!! ) et illustrée par Steve Dillon. Une saga qui reprend l’esprit violent et gore de la collection MAX, mais qui s’amuse également à recycler quelques vilains très connus de l’univers Marvel, sans respecter la fameuse continuité.
Après un premier arc intitulé le Caïd, qui revisitait avec brio les origines de Wilson Fisk, un deuxième volet qui se concentrait sur Bullseye et un tome précédent qui livrait l’introspection poignante d’un héros emprisonné et meurtri, cet album, qui reprend les épisodes #17 à #22, propose l’ultime combat de Frank Castle.
Frank Castle s’est évadé de prison, mais son passage à Rykers l’a détruit psychologiquement. Le lecteur découvre donc un vieil homme brisé, vidé, sans armes et sans abri, mais bien décidé à mener sa mission jusqu’au bout. Le vieux gladiateur a un genou à terre, mais il refuse de quitter l’arène avant d’avoir mené à bien son dernier combat. C’est donc un animal blessé qui traque le Caïd, un homme prisonnier de la folie meurtrière de sa propre vendetta, qui traîne sa vieille carcasse vers une ultime bataille, tout en affrontant les fantômes du passé lors de flashbacks savamment distillés.
Cette entreprise suicidaire est parsemé de violence, à l’image de cette saga et de cette machine à tuer qu’est le Punisher, mais propose également des moments d’introspection particulièrement intéressants. Le dernier chapitre, où Nick Fury rend un ultime hommage à son collègue, démontre que Jason Aaron a parfaitement saisi l’essence même du personnage et, si le tome précédent était extraordinaire, cette conclusion sombre et pessimiste semble être la seule imaginable et acceptable pour le personnage.
Visuellement, Steve Dillon est à la hauteur de ce qu’il a déjà propose en compagnie d’Ennis sur la saga Punisher ou sur l’incontournable Preacher. Les avis sont souvent partagés concernant son dessin, mais personnellement j’aime assez bien ce dessin bien gore à l’humour choquant. Les personnages sont certes un peu statiques et j’ai connu Elektra plus sexy dans les mains d’autres dessinateurs, mais je reste néanmoins fan.