Sous ce titre, se dissimule la récente proposition de la ministre de la santé française, Marisol Touraine, de créer des salles de shoot à destination des toxicomanes. Dès lors, trouvez-vous normal d’autoriser l’interdit ? Interdit qui jusqu’à présent était la norme en vigueur.
Alors que cette politique, déjà établie dans d’autres pays européens, révèle ses limites jusqu’à susciter des interrogations de plus en plus vives, voire carrément la désapprobation, la ministre de la santé se jette dans la fosse aux lions avec son projet.
Que peut-on retirer comme enseignements d’une telle proposition ?
A peine nommée, la ministre de la santé a-t-elle la volonté de frapper un grand coup, souhaitant ainsi laisser une empreinte de son passage aux plus hautes fonctions de l’état ?
Est-elle parfaitement consciente qu’elle remet en question tout ce qui été entrepris pour tenter d’éradiquer ce fléau, qu’elle ouvre la voie à davantage de dérives, d’excès ?
Le travail de longue haleine de tous les intervenants sociaux va t-il être jeté aux oubliettes pour permettre le moment de gloire de madame Touraine ?
Que dire des services de police dont la lutte contre la drogue est un combat quotidien et qui auront la sensation amère d’être désavoués.
Même si cette proposition est à l’origine pavée des plus nobles intentions, comprend-elle vraiment que la guerre contre la drogue ne se déroule pas la fleur au fusil ?
La motivation des toxicomanes de se sortir de cet enfer va être fortement émoussée à l’idée d’être assistés pour se laisser aller à leur penchant morbide.
Et que penser des dealers qui perçoivent désormais des opportunités financières juteuses. La notion d’illégalité de leurs activités sera beaucoup moins perceptible.
Madame Touraine ne peut-elle être taxée d’entrave à la lutte contre les stupéfiants en militant pour une telle initiative, sachant que dans les pays européens pionniers en la matière les résultats sont pour le moins mitigés et sont la cible de critiques acerbes.
Que penser du moral de toutes ces personnes actives dans cet univers si glauque qu’est la toxicomanie qui ont la sinistre impression de devenir des laissés pour compte et de considérer leur travail à la fois comme inutile et de toute façon inachevé.
La question est et reste: Trouvez-vous moral d’autoriser l’interdit ?
Quid de l’avenir en matière de lutte contre les cartels de la drogue, les revendeurs et petits dealers, car il est inutile de se leurrer, la consommation de stupéfiants ne connaîtra pas de diminution bien au contraire car conscients de l’assistanat du personnel des salles de shoot, la notion de danger sera diluée avec en prime des tentations nouvelles.
Comment concilier lutte contre la drogue et assistance publique aux drogués ? C’est une ambiguïté dont personne ne connaît les cotés pervers. Des chocs frontaux entres les pour et les contre à cette politique risque à terme de ne donner aucun résultat probant si ce n’est de faire le jeu des marchands de mort qui profiteront de cette énième reculade qui va à l’opposé de ce qu’il faut faire pour combattre énergiquement et sans état d’âme ces cavaliers d’apocalypse.
Pour terminer ce billet, incomplet certainement, vous trouverez ci-dessous un lien qui vous dirigera vers un article du Figaro qui traite de ce sujet.
Salles de shot, un bilan contrasté
Au terme de ce post, trouvez-vous moral d’autoriser l’interdit ?
Je me permets de penser que conscients du danger que cela représente, vous adopterez une attitude critique et empreinte de sagesse vis à vis de ce qui confine presque à l’indécence.