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Il paraîtrait...

Publié le 26 octobre 2012 par Ericguillotte

- que le nom de la marque Durex est l'abréviation des termes Durability, Reliability et Excellence, durabilité, fiabilité et excellence. Il n’est pas faux d’affirmer que ces trois qualités doivent seoir à tout bon préservatif, puisque si on examine son usage et sa fonction, il vaut mieux qu’il y réponde, sauf, évidemment, idée tordue derrière la tête de celui ou de celle qui fournit l’objet. Néanmoins, rien n’empêche d’élargir le champ sémantique du trio de mots pour imaginer que les engins à l’intérieur du latex pourraient eux aussi concorder avec les caractères cités, certaines ne s’en plaindraient pas. Aussi, les mêmes ne leur reprocheraient sans doute pas, pourquoi ne pas penser que les propriétaires de l’outil emballé pourraient eux aussi bénéficier des mêmes avantages ? Je sais. Je m’égare. C’est pénible ces prolongements idéiques par petits bonds entre neurones, qui sautent de pensées en pensées, de mares en mers, du coq à l’homme et qui conduisent dans de vieilles ruelles glauques un soir d’absence de lune face à un mur crasseux qui sent éventuellement la pisse, de chiens ou de mâles quelconques, prolongements qu’on pourrait aussi plus simplement appeler impasses cérébrales. Alors que les capotes Manix peuvent faire penser à Mannix, le détective privé. C’est plus direct et reposant en hémisphères. Dire qu’il suffirait qu’on maîtrise son cerveau pour maîtriser son cerveau !

- que Batman est une ville du Sud-Est de la Turquie, préfecture de la province de Batman et centre du district de Batman. Elle est également traversée par la rivière Batman. C’est rigolo. Il faudra des circonstances favorables pour ressortir l’information dans un dîner et passionner quiconque, mais c’est cocasse. Nul ne nous dit en revanche si un homme chauve-souris a déjà essayé d’y nager, filmé par des potes pour passer sur youtube. De toute façon, un superhéros sans pouvoir, c’est suspect. Ce Batman qui essaie à lui seul de déroger aux règles, de changer les codes, il faudrait l’interdire. A moins que ! Parallèlement, Superman, tenue moulante et peu virile, est faillible face à un vulgaire morceau de pierre. Leurs créateurs ont-ils voulu faire passer un message et adoucir ainsi la rudesse masculine ? Pensons-le dans ce sens, on fait ce qu’on veut, la lecture est à degré variable. Spiderman, quant à lui, est à la limite de l’obscénité avec ses jets liquides mais a l’élégance d’une gymnaste sur barres asymétriques lorsqu’il se balance d’immeuble en gratte-ciel, ce qui confirme l’idée présupposée que l’araignée au plafond n’est pas toujours celle que l’on croit. Dire qu’il suffirait qu’on maîtrise son cerveau pour maîtriser son cerveau !

- que les premières poupées gonflables datent du 17ème siècle. Elles furent créées par les marins français et espagnols désirant, ardemment bien entendu, comment des marins pourraient-ils désirer autrement, être accompagnés durant leur long voyage en mer. Fabriquées à base de tissu, on les appelait les Dames de voyage. Je n’ose imaginer l’état des dames au retour ! Le souci, avec cette phrase précédente, je m’en veux, je la regrette déjà, consiste dans sa représentation mentale, car des scènes nous viennent, au-delà des rétines, et notamment le tableau des besogneux contant fleurette à leurs compagnes muettes. La nausée vient forcément, entre la vision des pauvres dames surutilisées et le tangage sur une mer nécessairement en furie, je n’arrive pas à me figurer des flots calmes, au milieu de marins odorants, je ne peux pas les peindre frais et dispos, et je déplore cette infecte image que je m’auto-impose et que je vous offre, croyez-le, à l’insu de mes pleins pouvoirs. Ou presque. Dire qu’il suffirait qu’on maîtrise son cerveau pour maîtriser son cerveau !


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