Voici un bien bel ouvrage réalisé par Nicolas Crécy. Ce dernier part au Japon pour passer 5 mois dans la villa Kujoyama, célèbre résidence d’artistes.
Les premières pages sont écrites de sa main, les suivantes sont griffonnées par ses dessins.
Nous lancer les croquis et les aquarelles à la figure serait trop facile. Il ne s’agit pas de nous émerveiller à coup de belle perspective atmosphérique inspirée des estampes. Le sujet est encore moins de nous épater avec de belles couleurs et des traits choisis.
Ces carnets ont appartenu à quelqu’un, à Nicolas Crécy. Il nous raconte.
Il nous raconte d’ailleurs qu’il a passé beaucoup de temps dans des cafés. J’ai l’impression d’avoir parcouru tous les cafés et les restaurants de Kyoto grâce à cet ouvrage !
Enfin, je découvre dans Carnets de Kyoto la proximité entre la ville et la forêt. L’une et l’autres sont imbriqueés tout en demeurant extrêmement différentes. On ne peut pas parler de symbiose mais plutôt de cohabitation merveilleuse.
Le fantasme du carnet de voyage
Je crois que j’ai commencé à être attirée par l’idée de tenir un carnet grâce aux carnets de voyage. Il y a les trop connus de Delacroix et de Turner, mais la simple idée d’être capable de mettre à plat en texte et en images un vécu est pour moi presque fascinant.
C’est avant tout une discipline à laquelle je n’ai pas réussi à me soumettre plus de 6 mois de suite. Pourtant, 6 mois c’est déjà énorme. Et oui, parfois Uty de Ecribouille a du mal à gribouiller.