Six ans. Six longues années que Kasumi est ses copines nous ont laissé en plan avant de revenir sur le devant de la scène pour le plaisir des joueurs et surtout des yeux.
La Team Ninja a su se faire attendre, c’est le moins que l’on puisse dire. Il y avait eu plusieurs rumeurs sur le développement de Dead or Alive 5 depuis 2006. Mais l’annonce officielle a été faite au Tokyo Game Show 2011 après que l’équipe de développement ait révélé sur Twitter l’annonce d’un gros jeu.
Dead or Alive (DOA), c’est d’abord des combattantes au plastique de rêve, tout droit tiré d’une agence de mannequins. L’équipe a même profité de cette vague en sortant des titres qui ont été développés dans le seul but de mettre en valeur le corps transpirant des guerrières (ndlr : Xtreme Beach VolleyBall ou encore Paradise).
Dotées de visages de poupées, de boobs XXL et d’interminables jambes, les combattantes de la série représentent à elles seules le fantasme masculins. Quelle joie de les retrouver en haute défénition où la modélisation des personnages approche la perfection. La technologie ayant grandement aidé les développeurs durant les six ans écoulées pour atteindre un niveau quasi-parfait. Le mouvement des cheveux, l’expression du visage ou encore la transpiration sur le corps sont de la partie. Il y a vraiment de quoi rester gaga devant le travail réalisé par la Team Ninja. Point négatif : on aurait aimé que les décors profitent de cette technologie.
Rassurez-vous mesdames, les personnages féminins ne sont pas les seules à faire étalage de leur plastique, les hommes sont également de la partie. Au côtés de Kasumi, Ayane, Tina ou encore la jeune Kokoro, on retrouve les vieux de la série comme Bass, Brad Wong, Hayate ainsi que le ninja hyper puissant : Hayabusa. Bien entendu, quelques personnages inédits font leur apparition. Mila, une spécialiste des combats MMA, et Rig un ouvrier canadien pratiquant le taekwondo. Les développeurs ont même pris le luxe d’intégrer des guest-stars de la série Virtua Fighter : Akira Yuki et Sarah Bryant. Au total, ce sont 22 personnages jouables, sans compter les surprises et les éventuelles DLC a venir, disponibles dans le jeu.
Mais Dead or Alive c’est avant tout un jeu de combat, qui passionne petits et grands, novices comme professionnels. Bien que légèrement technique, le jeu en reste néanmoins très accessible, nerveux et souvent spectaculaire. Au niveau des nouveautés, le joueur aura désormais la possibilité de choisir la vue du combat entre deux caméra : action ou fixe. Cette dernière (ndlr : action) apporte clairement une nouvelle façon de jouer. Chaque personnage possède une multitude de prises et la façon de les utiliser change radicalement entre eux. Pour exemple, Kasumi sera très rapide mais ses coups n’occasionneront que de petits dégâts alors que Bass sera très lent mais frappera extrêmement fort. Dernière nouveauté, la possiblité d’envoyer un coup puissant à son adversaire lorsque la barre de vie atteint un seuil critique. Ce fameux coup puissant permet de refaire vite son retard afin de remettre les deux combattants au même niveau. Alors certains trouveront cette démarche inappropriée en rapport avec la série, alors que d’autres apprécieront clairement.
Plusieurs arènes sont au rendez-vous, dont plusieurs possèdent une zone de danger particulièrement vicieuse. En frappant son adversaires au bon moment, il devient possible de le projeter, le faire tomber, provoquer une explosion ou encore un accident de voiture. Petite nouveauté, il est maintenant possible s’agripper au rebord d’une arène afin d’éviter de tomber et de provoquer une séquence appellée cliffhanger. Le joueur a alors le choix de se laisser tomber ou de tenter une défense qui peut lui permettre de prendre le dessus sur votre adversaire. Soyez néanmoins sûr de votre coup car si votre adversaire vous prend de vitesse, les dégâts occasionnés seront énormes.
À côté de cela, le jeu possède les modes habituels : arcade, versus, contre la montre et survie. L’histoire, censée être un gros point dans DOA, reste néanmoins assez confuse. On passe rapidement d’un personnage à un autre et parfois on s’y perd. Le but de ce mode histoire est principalement de nous familiariser avec tous les personnages avant d’entamer la conquête des succès du jeu. Les cinématiques sont d’excellente qualité et les doublages collent parfaitement à chaque personnage. Mais globalement, il y a de quoi s’amuser des heures avant de pouvoir débloquer toutes les récompenses. Un mode Spectacteur nous permet de prendre en photo les combattants de notre choix en plein combat. Ce mode nous permet de prendre des photos de toute beauté et de les enregistrer sur la console.
Au final, ce nouveau Dead or Alive est sans doute l’épisode le plus abouti de la série. Les modes de jeux restent simples mais font toujours le bonheur des jeux de combats. L’arrivée de nouveaux personnages, les arènes changeantes et la modélisation des combattants sont les bienvenues. Il est vrai qu’en six ans d’attentes, les développeurs auraient pu travailler un peu plus, mais ils n’ont pas chômés non plus.