Comme il s'agit d'une période que je connais mal, j'ai assez naturellement entrepris de lire les introductions de nos deux philosophes. Mal m'en a a pris. Ce qui saute aux yeux, dès les premières lignes, c'est combien les commentaires de nos deux universitaires sont vides, creux, pompeux, redondants, prétentieux, en un mot, insupportables. Les tics de langage abondent, la simplicité qui permettrait de comprendre ce qu'ils veulent dire toujours absente. Le lecteur exaspéré se dit que les auteurs auraient pu couper, aller à l'essentiel, supprimer toutes les mises en abime de leur pensée s'ils en ont une ce dont on finit par douter.
Heureusement qu'il y a les textes des romantiques allemands avec leurs perles comme celle-ci de Friedrich Schlegel que nos deux auteurs auraient du méditer :
Des auteurs médiocres qui annoncent un petit livre comme s'ils s'apprêtaient à exhiber un géant devraient être contraints par la police littéraire à apposer sur leurs produits cet avis : This is the greatest elephant in the world, except himself.Si j'en parle, c'est que ces tics "post-modernes" bien loin d'avoir disparu sont toujours présents dans les textes et les propos publics de quelques uns de nos universitaires comme j'ai encore pu le constater il y a quelques jours. Et contribuent à ce qu'il faut bien appeler notre provincialisme.