Par Bernard Vassor
Notre-Dame de la Garde, surnommée la bonne-mère (bueno mèrou en provençal) est la patronne protectrice par excellence de la cité marseillaise et le nombre impressionnant d’ex-voto qui tapissaient les murs de la chapelle en disent long sur la vénération dont elle est l’objet.
Dans les temps anciens, la montagne était un bois sacré. Le moyen-âge en avait fait le "lieu d’asyle". François 1er y avait fait construire un fort pour résister aux attaques de Charles Quint. Sur ce mont fut établi un simple ermitage, bientôt transformé en chapelle. En quelques années, jusqu’en l’an 1864, un agrandissement et des embellissements considérables ont été apportés à cet édifice sur les bases du fortin de François 1er.
Il subsiste encore aujourd’hui un éperon à l'ouest de la basilique au sommet duquel est installée une table d’orientation. Le sommet d’une porte de la basilique, un blason sculpté aux armes de France avec la salamandre, image symbolique du blason de François 1er.
Les marbres les plus précieux venus d’Italie et des porphyres les plus beaux furent acheminés d’orient. De nombreux cardinaux, évêques, archevêques, prélats d’orient, grecs, maronites, avaient répondu à l’appel des religieux marseillais. A midi, le 5 juin 1964, une foule immense (300 000 personnes disent les marseillais) s’aglutina dans les rues. Les fenêtres des maisons prises d'assaut furent louées à prix d’or ainsi que les chaises dans les rues, dont la location coûtait entre 3 et 5 francs.
L’apothéose de cette journée, le moment le plus solennel a été celui où tous les prélats réunis sur l’estrade supérieure du flan de la montagne, ont donné la bénédiction pontificale à la ville de Marseille.