J'ai testé... : Une méga-pierre pas si austère : le menhir, objet de tous les délires (+ en bonus : le Breizh Cola)

J'aurais pu classer cet article dans la catégorie "tourisme" puisque c'est lors d'un périple en Bretagne que nous avons vu cette spécialité locale qu'est le menhir. Oui mais voilà, n'est-il qu'une simple curiosité touristique dont on a vite fait le tour ? Car les Bretons sont des petits futés qui savent parfaitement exploiter l'héritage laissé par leurs lointains ancêtres. Et de presque banal mégalithe dressé, le menhir est devenu un objet cuisiné à toutes les sauces bretonnes...

Une piqure de rappel
+ un site remarquable pour découvrir des menhirs

Pour ceux qui viennent d'une autre planète, un petit rappel s'impose :

Un menhir est un énôôôrme caillou qui a été fièrement érigé sur sa base il y a pas mal de temps (les plus vieux dateraient d'environ -5000 ans et les plus jeunes de -2500 ans, à la louche car on n'est plus à 500 ans prêt !) Cela dans un but commémoratif ou dans l'espoir que des voeux se réalisent (le croisage de doigts c'est pourtant plus simple logistiquement parlant). Bref des histoires de religion. Ou pour observer le ciel.
Voir l'article de V.Battaglia "dolmen, tumulus et menhir" sur le site web Dinosoria.

Son nom a été formé à partir de 2 mots bretons : maen (= pierre) et hir (= longue). 

Bien évidemment, quand on parle menhirs on pense immédiatement à Carnac (Bretagne Sud), ville célèbre pour ses alignements :

Il y a d'autres sites remarquables, mais franchement celui-ci vaut le déplacement. Le site est constitué de 4 alignements distincts : celui du Menec, celui de Kermario (et le Manio), celui de Kerlescan et celui du petit Menec. Le tout sur 4,5km de long (sans doute 8 à l'époque). Il reste environ 2800 menhirs à voir sur les 10 000 à l'origine.

RDV à la Maison des Mégalithes en face du site du Menec pour y acheter son billet d'entrée. Et oui, l'entrée est payante et il est interdit d'entrer sur la zone sans être accompagné d'un guide (le but est avant tout de préserver les lieux, mais c'est pas mal aussi pour prendre des photos sans touristes en short !) Et pas de chiens. Même en laisse, même mignon, même tout ce que vous trouverez pour attendrir les nanas au guichet. Par contre, on peut circuler librement sur un petit chemin le long du grillage. Et le fameux Géant du Manio, lui, est en libre accès.

Mais comment les menhirs sont-ils arrivés là ?
... avec une idée de souvenir qui sort de l'ordinaire !

L'air de rien (en fait si ça en a l'air, mais on n'en a pas forcément conscience), un menhir pèse en moyenne 1 à 2 tonnes, et beaucoup plus pour certains d'entre-eux. Comment diable ont donc fait les gars de l'époque pour les mettre en place sans notre technologie actuelle ? Car il a bien fallu aller les chercher puis les dresser !

Un spécialiste du néolithique et de la protohistoire expliquera que c'est possible avec des outils sommaires et une bonne dose de motivation : "Les expériences qui ont été faites à Bougon, sous la direction de J.P Mohen, ont montré que quelques centaines d’hommes, armés de haches de pierre et de bois de cerf, pouvaient parfaitement extraire une pierre de 30 tonnes, la soulever, et, à l’aide de cordes, de troncs d’arbres, de leviers, la traîner sur quelques kilomètres et la dresser sur le site. 200 volontaires réussirent il y a quelques années à déplacer ainsi un bloc de 32 tonnes. Un menhir de 4 m pèse entre 10 et 12 tonnes. Par conséquent, les équipes n’étaient pas aussi nombreuses qu’on a pu le penser. Les hommes du Néolithique avaient surtout besoin de cordes de très bonne qualité et de grandes quantités de bois afin de construire des traîneaux, des rondins et des leviers." Article "dolmen, tumulus et menhir" sur le site web Dinosoria.
Un amateur de légendes préfèrera une version plus fantastique comm celle-ci par exemple : Au 3ème siècle, le pape Cornély se trouva dans la délicate position d'être coincé entre des soldats de l'armée romaine qui le poursuivaient et la mer, à l'endroit de l'actuelle ville de Carnac. Pour s'en sortir, il fit le signe de croix et, pouf !, transforma tous ces païens en pierres.
Un opportuniste, lui, apportera une explication bien différente et en fera même commerce...

Car bien évidement, ni le spécialiste ni la légende n'ont raison. Non, non. Pourquoi aller chercher des explications là où l'évidence devrait sauter aux yeux de tous : les menhir ont directement poussé sur place !

Ah, ils sont trop forts les 2 malins qui ont monté leur bizness de vente de graines de menhir ! Avec un packaging bien pensé, un mode d'emploi rigolo et une implantation du produit dans la plupart des boutiques de lieux touristiques, ils réussissent à vendre de simples petits cailloux ! Les mêmes que ceux que n'importe qui peut ramasser sur les chemins simplement en se baissant.

Et voici à quoi cela ressemble, avec mon frère et ma belle-soeur en guest stars cobayes :

t'as tes graines par testsdesophie

J'adore le concept !

Les Bretons ont le sens de l'humour...

Ils ne se contentent pas de se moquer gentiment des touristes crédules avec leurs graines de menhir. Les Bretons savent aussi rire d'eux-mêmes. Crêpes, mauvais temps, etc., tout y passe. Et bien évidement les menhirs aussi, pour preuve ces cartes postales :

C'est bien dessiné, mais il y a encore mieux artistiquement parlant, regardez donc ci-dessous...

Les menhirs se la jouent "arty" lors de la Menhir Parade 2012

Imaginez un peu le truc : une armée de menhirs qui apparaît en quelques heures dans une ville, reste en place plusieurs jours, puis disparaît pour réapparaître dans une autre ville. Impossible ? Que nenni, je les ai vus ! Si en plus je vous dis que, malgré une forme de base identique, ils étaient tous très bariolés, des oeuvres uniques, là vous pensez que la SoSo a eu des hallucinations ou trop abusé du chouchen ! Et bien non, car je vous parle là de la Menhir Parade 2012...

35 menhirs customisés par 35 artistes de styles complètement différents, eux-mêmes soutenus par 35 entreprises, qui se sont promenés de mai à septembre 2012 dans 5 villes : Perros-Guirec, Paris XVème, Paimpol, Lannion, Plestin-les-grèves, Pleumeur-bodou et St-Quay-Portrieux . Coque en fibre de verre et résine stratifiée, 45kg et un peu plus de 2m chacun, et 1200 km parcourus !

Le résultant est vraiment top et bluffant  :

menhir parade par testsdesophie

Ah, au fait, le 2 novembre aura lieu une vente aux enchères de tous les menhirs exposés. Valeur estimée autour de 2000 à 3500 euros pièce, pensez aux cadeaux de Noël ! Vous allez faire des heureux, j'imagine déjà la joie de celui qui devra caser son menhir dans son studio de 20m2 !...

Illustrations Mam'Goudig, la mamie bretonne : Jean-Paul David
Illustrations Obélix et son menhir : Albert Uderzo

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Bonus

Parce qu'il n'y a pas que des menhirs en Bretagne et parce que j'avais survécu à l'Elsass Cola (le coca alsacien), j'ai testé le Breizh Cola, le coca breton :

Et ça donne quoi ?... ben voilà :

Breizh cola : le test ! par testsdesophie

Pas de doute, le site web est plus engageant que le produit !

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Rencontre entre blogueuses

Et une rencontre de plus ! Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion d'aller en Bretagne lorsqu'on habite la région grenobloise. Alors puisqu'on ne passait pas loin de Pornic lors de nos vacances en Bretagne, cela aurait été dommage de ne pas rencontrer Framboise !

Framboise souhaite rester anonyme et vous ne verrez donc pas son visage caché derrière son avatar, Hé Hé !

Par contre, je vous invite à découvrir son univers : son chien Goliath (une espèce que serpillère épaisse sur pattes, sacrément agile malgré son embonpoint), sa chatte Capucine un peu affolée par tout ce monde qui a débarqué chez elle, sa crêperie préférée qui le vaut sacrément bien (crêpes divines et vue imprenable sur la mer : la Crêperie de la Source à Pornic, mmmmmmh !), son autocollant I love Breizh au cul de sa voiture, et les paysages magnifiques de Pornic. Et bien sur son blog "Framboise à Pornic" qu'elle alimente quotidiennement avec talent !