La commission sera présidée par Jürgen Hambrecht, ancien patron du géant de la chimie BASF de 2003 à 2011. Parmi ses 4 autres membres figurent Theo Waigel, ancien ministre des Finances allemand de 1989 à 1998, et Michael Otto, actuel président du conseil de surveillance du groupe familial de vente par correspondance Otto.
« La commission doit évaluer le système de rémunération de Deutsche Bank en comparaison avec les autres entreprises de services financiers ainsi qu’en tenant compte des exigences réglementaires actuelles et à venir », explique la première banque allemande dans un communiqué.
« Le comité doit en outre énoncer des principes et des critères de base pour des directives et structures de rémunération futures et aider ainsi la banque à définir des niveaux appropriés de transparence » ajoute le communiqué.
Les recommandations de la commission seront déjà prises en compte pour les bonus au titre de 2012, selon la banque.
Les salaires mirobolants des dirigeants de la première banque allemande, notamment de son ancien patron Josef Ackermann, ont suscité par le passé des réactions souvent outrées en Allemagne, surtout durant la crise financière.
Pour se débarrasser de l’image d’une banque sans foi ni loi, ses deux nouveaux co-dirigeants Anshu Jain et Jürgen Fitschen ont promis en septembre de « mettre en oeuvre une culture qui va équilibrer les risques et les revenus », « favoriser le travail d’équipe et la collégialité » et « répondre aux intérêts de la société ».
Depuis la crise financière les banques européennes sont pressées par les investisseurs, les responsables politiques et les autorités de régulation de davantage responsabiliser leurs salariés, en particulier dans la banque d’investissement, notamment en renforçant la partie différée de leurs bonus, indexée sur les résultats de long terme de l’entreprise.
source : AFP