« Aujourd’hui, chez Monsieur Gédécé, entrée, plat, fromage ET Dessert ! Faites passer les plats !!! Et n’oubliez pas de présenter l’addition … »
J’hésitais sur le thème du billet d’aujourd’hui tant les angles d’attaque et de réflexion sont nombreux et intenses en ce moment. Ainsi, la série de couacs assez hallucinants d’un gouvernement décidément mal entouré (ou mal composé ?) donne lieu aujourd’hui aux pires railleries, et autorise Libération à titrer assez ironiquement aujourd’hui sur ces apprentis pas vraiment très sorciers… Tout cela s’affiche ostensiblement sur la place publique pour le plus grand malheur du fonctionnement démocratique. Nos politiques sont en train de détruire leur crédibilité aux yeux du peuple, et ne s’en rendent même pas compte, refusant dans leur immense orgueil et leur bunker de certitudes élitistes de se remettre en question. C’est toujours la faute aux autres, n’est-ce pas, Cécile ? Il y a aussi la question de l’emploi, ou plutôt d’un chômage plus que préoccupant, qui est en train de détruire le (de plus en plus mince) substrat de survie collective, n’en déplaise aux inévitables polémistes qui ne font rien avancer sur une question qui nous concerne tous (sauf eux ?). Par delà le grand mot politique si galvaudé à présent de « cohésion nationale », notre société est gangrenée par la précarité comme seul horizon indépassable de libéraux pur jus et d’un (grand) patronat qui s ‘éxonère sans cesse de ses propres turpitudes, les plans sociaux à répétition, et la question de l’emploi introuvable que ne résout en rien le débat actuel sur un prétendu choc de compétitivité dont la formulation séduit davantage les cerveaux des libéraux de gauche ou de droite que les porte-monnaie de nos concitoyens. Les scandales financiers font penser aux français (comme dans les restes du monde) que certains se goinfrent éhontément pendant que d’autres tentent désespérément de préserver la satisfaction de leurs besoins vitaux. Ce sentiment de profonde injustice ne pourra qu’éclater sous une forme imprévue (déjà annoncée par des secousses sporadiques) et (trop) violente, si rien ne vient jamais la canaliser. Il y avait aussi des sujets plus légers – mais chers à mon cœur – que je souhaitais aborder, comme celui de la facilitation de l’usage du vélo, indispensable à bien des égards. Aborder ce sujet à travers cet article de Baupin (Des parlementaires pour le vélo !, disponible ici) relatant la première réunion du club des parlementaires pour le vélo (constitué de 75 sénateurs et députés de toutes tendances politiques) qui s ‘est tenue hier à l’Assemblée nationale m’aurait permis de me montrer plus technique et circonstancié que d’ordinaire, sur un sujet que je maîtrise davantage que lors de mes grandes déclarations de principe habituelles, ce qui n’aurait pas été un mal…