La société tibétaine d'alors vivait sous un système féodal où la religion tenait une place primordiale. Pour la nouvelle Chine communiste, des réformes s'imposèrent pour moderniser la région.
Théoriquement, il était question d'inclure de grands personnages du haut-plateau dans les décisions. En 1956, le Dalaï-Lama fut désigné à la tête d'un comité ayant pour objectif de donner au Tibet un véritable statut de province autonome au sein de la Chine.
Il semble qu'en réalité, les autorités et l'armée de libération chinoises continuaient de piloter les opérations. Les réformes proposées et la politique anti-religieuse furent à l'origine d'un nouveau soulèvement anti-chinois qui s'acheva en 1959 par le soulèvement de Lhassa en 1959. Cette même année, commença l'exil du Dalaï-Lama en Inde.
A l'époque déjà, l'ONU devait dénoncer à deux reprises en 1959 et en 1961 les violations des droits de l'homme au Tibet.Rien pourtant, ne put arrêter la politique d'intégration lancée par la Chine.
Au crédit des Chinois, il faut indiquer qu'ils contribuèrent à faire disparaître le féodalisme qui stigmatisait la société tibétaine.
La religion, en revanche, n'était plus du tout respectée. Le Panchen Lama qui dénonçait régulièrement les abus dont étaient victimes les Tibétains fut placé en détention surveillé de 1966 à 1976, pendant la durée de la révolution culturelle. C'est à la même époque que les Chinois s'appliquèrent à faire disparaître l'identité religieuse et sociale du Tibet.
A la mort de Mao, la pression se relâcha un peu. La religion retrouva une petite place dans la société mais toujours sous la surveillance des autorités. Il était de nouveau possible d'accéder au Tibet.
1987 fut l'année d'un nouveau soulèvement anti-chinois issu des monastères. Elle fut sévèrement réprimée. En 1989, le Dalaï-Lama obtint le prix Nobel de la Paix.
A ce jour, aucune solution n'a été trouvée au problème du statut du Tibet.