Difficile à suivre pour certains, l’iconoclaste et précieux Terrasson était néanmoins maître de conférences au Muséum national d’histoire naturelle. Ils ne sont qu’une poignée comme lui, au carrefour des sciences de la nature, de la sociologie et de la philosophie, à défendre ça :« l’homme dans la nature, et la nature dans l’homme.»
La peur de la Nature
La civilisation anti-Nature
Pour en finir avec la Nature
La peur de la Nature, au plus profond de notre inconscient, les vraies causes de la destruction de la nature
La peur de la nature de François Terrasson nous révèle avec humour nos fonctionnements internes et explique pourquoi notre société s'acharne à détruire la nature. Ce livre fondateur qui a franchement agacé les aménageurs et déstabilisé plus d'un protecteur de la nature a profondément influencé ceux qui l'ont lu. Il nous ramène à notre animalité, à notre organicité, et nous rappelle la force de nos émotions. Une oeuvre originale qui bouscule les idées.
Cette nouvelle édition de l'ouvrage de François Terrasson a été considérablement augmentée par des textes inédits et des interviews. C'est un ouvrage très original et essentiel sur l'écologie. Il nous révèle avec nos fonctionnements internes, et explique de manière lumineuse pourquoi notre société s'acharne à détruire la nature.
La civilisation anti-nature : On ne peut vivre en parenté avec la nature sans comprendre ce que nous sommes
Vivre en parenté avec la nature, notre civilisation ne sait plus ce que cela signifie. L'homme occidental détruit le monde rural, il aseptise le milieu naturel. Son obsession : exercer un contrôle sur tout. Son idéal : un environnement droit et propre. Bientôt, routes et allées quadrilleront les forêts. L'homme aura ruiné ce qui lui permet de respirer et anéanti l'un des hauts lieux de l'imagination. Ses liens avec la nature semblent résumés dans cette alternative : détruire ou maîtriser. Il oppose un seul mot d'ordre à la destruction massive, celui de protection. Et au bout du compte : même incompréhension, même violence, même impasse. Car l'homme confond la protection et l'assujettissement. En fait il a peur. Peur qu'il puisse exister quelque chose d'extérieur à l'humanité. Peur de tout ce qu'il ne peut ni prévoir ni planifier. Sans même savoir qu'il agit ainsi par peur de sa propre nature, la plus obscure, la plus sauvage, mais aussi la plus féconde : ses émotions, ses instincts, ses pulsions. On ne peut vivre en parenté avec la nature sans comprendre ce que nous sommes. Et qui sait si la pierre, l'arbre, la nuit ou le serpent ne nous offrent pas les clefs d'une véritable connaissance de soi ?
En finir avec la nature : Le lien ou l'absence de lien avec la nature, voilà le point crucial !
La destruction de la Nature se poursuit. En finir avec la mature, voilà le maître mot des adorateurs de la déesse modernité. Pour parvenir à ce but, la fin justifie les moyens, qui sont tous bons. Des floraisons sauvages se retrouvent "mises en valeur" par des parkings...
Car le fil directeur de tout ce remue-ménage, c'est que si on liquide la Nature, c'est pour son bien...
La critique exercée contre les méthodes de la conservation de la Nature a conduit celle-ci à se sentir sur la défensive. Et de ce fait à dévoiler ses véritables objectifs qui ne sont aucunement la préservation. On a pu croire quelquefois que les ratés de la protection étaient dus aux difficultés, au manque d'information concernant les rouages intimes psychologiques de la société, à une certaine improvisation excusable. Il faut espérer que ce soit encore partiellement vrai, car ce qui se dévoile, grâce à la controverse, dans les intentions de la protection officielle a de quoi faire froid dans le dos.