Aucune étude scientifique n'a démontré à ce jour un net gain pour la santé des aliments bio.
La rapport souligne toutefois que les recherches effectuées sur les aliments bio montraient une teneur plus faible de pesticide ainsi qu'une moindre contamination du bétail avec des bactéries résistantes aux antibiotiques comparativement l'agriculture et à l'élevage conventionnels. Mais à ce stade, on ne dispose pas de preuve scientifique que cette différence dans la teneur des pesticides fera une différence pour la santé d'une personne sur la durée de sa vie. Auparavant, une méta-analyse de 237 études menée par des chercheurs de l'Université Stanford publiée début septembre avait déjà conclu que les aliments bio n'étaient pas plus nutritifs que les produits conventionnels mais contenaient moins de traces de pesticides qui dans les deux cas étaient dans les limites fédérales.
L'American Academy of Pediatrics n'a également trouvé aucun avantage pour la santé de consommer du lait bio tout en insistant sur la nécessité que les laitages soient pasteurisés pour éviter le risque d'infection bactérienne. L'Académie américaine de pédiatrie lance ainsi un appel pour mener une étude clinique étendue qui mesure directement les effets de faibles doses d'oestrogènes pour comprendre l'impact hormonal du lait et de la viande sur les enfants.
Pour le docteur Janet Silverstein, autre co-auteur du rapport, le plus important est que les enfants aient une alimentation riche en fruits, légumes et céréales ainsi qu'en laitages allégés, que ces produits soient bio ou conventionnels car un tel régime a prouvé ses bienfaits pour la santé. L'académie explique également craindre que les familles aux revenus modestes, en privilégiant le bio plus coûteux, ne réduisent les quantités de nourriture essentielle que consomment leurs enfants.