Quand j'étais petite, nous avions une platine vinyle. Je me souviens encore de la marque, de son emplacement, du mécanisme de la tête de lecture. Avec le magnétoscope, c'était sûrement le tout premier truc un peu technologique que j'ai su faire fonctionner. C'est sûrement de cette époque là que vient mon côté geek ;-) Je me souviens du craquement du disque, du son qui résonnait fort, parfois à faire trembler les murs. Sur cette platine, j'ai écouté du Chantal Goya, du Beatles, du Deep Purple, du Leonard Cohen, du Linda Rondstadt. Eclectique comme sélection :-) Et puis le CD est arrivé...plus le MP3...et puis j'ai grandi, j'ai quitté la maison avec mon Ipod. Loin de moi l'idée que le vinyle reviendrait dans ma vie.
Et pourtant, comme un besoin d'un retour aux sources, nous avons acheté une platine vinyle. Un ampli. Des enceintes digne de ce nom. Nous avons passé des heures à chercher quelques perles rares de nos jeunes années. Nous avons souri bêtement en retrouvant chez un disquaire une vieille édition de David Bowie ou des Beatles.
Puis, il y a l'instant où le saphir se pose sur le disque, où le craquement du disque vous donne un peu la chaire de poule, où les premières notes vous font basculer quelques années en arrière. Cette nostalgie là, je la kiffe. J'écris ces quelques lignes tout en écoutant Madonna chanter son "La isla bonita" et j'avoue...ça donne envie de danser seule dans mon salon. C'est un peu magique. C'est chaleureux.
A force de tout compresser et de vouloir faire tenir sa vie dans 16Go, on en a parfois oublié le plaisir que pouvez procurer la musique. Et expliquer à un ado de 16 ans que oui, vous écoutiez la musique sur ce truc qui ressemble à un set de table, c'est un peu cocasse. Avec un peu de chance, je pourrai moi aussi transmettre cette petite nostalgie ;-)
Je vous laisse...on est passé sur "Papa don't preach"...faut que j'aille danser ;-)