- que l’ONDRP, l’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales, a publié une enquête sur les victimes de violences conjugales. J’avoue ma petite aversion pour les pourcentages qu’on nous fait ingurgiter à longueur de sondages à tort et surtout de travers, mais observons avec eux. L'observatoire a interrogé 66 920 personnes entre 2008 et 2012 en France. Bon, certes, le nombre commence à ressembler à une vraie recherche fouillée. 540 000 victimes, 10 065 condamnations ! J’aurais bien envie d’ajouter quelques points d’exclamation de plus ! Lorsque les chiffres sont bruts, on les prend en pleine gueule. On se passera du pourcentage pour se rendre directement au rayon dégoût, à la case fléau, ignominie et abjection. Et on va suggérer, puisqu’ils et elles ont voulu y aller, à la tête du pays et des ministères, plutôt de se demander comment ou avec qui nos écrivains baisaient, tant qu’à être clairs faisons revivre l’argot explicite, plutôt que de se savoir, car on s’en tape, au bout d’un moment, si les décideurs cumulent les mandats ou non, tant qu’ils décident comme il faut, plutôt que le report de la loi sur le vote des étrangers hors communauté européenne ou encore celui sur le mariage pour tous, on va donc leur suggérer de faire des listes, mais des listes de priorités, et peut-être avant de se demander si le mariage doit être pour tous si tout simplement il doit être mortel ! Merde, non ?
- qu’on doit connaître, dans l’ordre alphabétique, les mots suivants, si on compte devenir bilingue. C’est une liste non exhaustive. Un vocabulaire de base comme qui dirait. Un passe-partout linguistique. Besta, belek, chill, fap, hass, mouf, osef, swag et yolo vous seront utiles si vous voulez parler, lors d’un court séjour ou pour une durée plus indéterminée, avec un ado de France. Ami, faire attention, se détendre, onanisme, galère, dégage, on s’en fout, cool, et le petit dernier you only live once, on ne vit qu’une fois, seront les outils indispensables pour essayer de comprendre ces êtres qui ne sont pas tous saisissables et, pourquoi pas, échanger avec eux. Puisqu’on en apprend tous les jours, je vous laisse lire et relire les bribes de l’idiome suggérées et vous propose de les replacer dans le contexte en vous inscrivant sur quelques forums dédiés aux jeux vidéo, sauf si vous avez un ou des traducteurs à la maison, bien entendu, et sauf encore, sauf toujours, sauf qui peut, si vous en souciez comme de l’an quarante et de votre première chemise et qu’on n’apprend pas au vieux singe à monter là-dessus tu verras Montmartre, certaines expressions perdant, certes, au fil des ans, un peu de leur lustre d’antan mais pas de leur valeur, et certaines autres restant, indubitablement toujours au summum de leur forme comme merde, non ?
- que la ministre de la Santé Marisol Touraine a affirmé être favorable à la taxe spéciale sur les boissons énergisantes proposée par des députés socialistes dans le cadre du budget de la Sécurité sociale discuté à l'Assemblée. Mais moi aussi. Favorable, carrément, sur tout ! Surtout, sur tout ce que je ne bois pas, ne bouffe pas, ne consomme pas, n’utilise pas, n’emprunte pas, le café, le fromage, le tabac, les jeux vidéos mentionnés précédemment et l’autoroute qui mène en Bretagne. Vive les taxes spéciales. Que chacun apporte sa contribution personnelle, que chacun dresse des listes, ouh le mot me poursuit, pourvu qu’on ne le taxe pas ! A nous tous, on va leur en trouver des taxes spéciales débiles qui nous permettront, si on se débrouille bien, de boire une tasse en nous arrêtant dans une aire de l’A84 en nous rendant vers Rennes, se sustentant d’un petit morceau de camembert, et d’y acheter le dernier jeu vidéo à la mode. Pour faire plaisir, il suffira ensuite de commettre quelques excès de vitesse et les vaches fiscales n’en seront que plus grasses. Merde, non ?