L’hebdomadaire français Paris-Match a annoncé jeudi que le rapport commandé par le gouvernement à Louis Gallois contiendra un plaidoyer en faveur de l’exploitation du gaz de schiste.
L’ex-président d’EADS, sollicité par le gouvernement pour réaliser un rapport sur la compétitivité des entreprises françaises, aurait rédigé un chapitre expliquant « la nécessité d’exploiter les gaz de schiste pour l’Hexagone qui dispose de près de la moitié des ressources potentielles en Europe de l’Ouest« . Un plaidoyer qui aurait provoqué la colère de Delphine Batho, ministre de l’Ecologie et de l’Energie lors d’une « rencontre explosive » avec M. Gallois.
Si la ministre, en déplacement en Inde pour la conférence de l’ONU sur la biodiversité, a démenti le caractère « explosif de la rencontre », elle n’a pas caché le désaccord qui l’oppose à M. Gallois : « certains tenteront en permanence de remettre le sujet sur la table mais, d’un point de vue politique, le débat sur les gaz de schiste est clos. (…) Il a été tranché par le Président de la République et, partout où je me déplace, sa décision reçoit un énorme soutien de la population« .
De son côté Louis Gallois maintient que « la France a deux richesses phares, le nucléaire et les gaz de schiste« , et qu’il est selon lui « hors de question de faire l’impasse« .
Le 14 septembre dernier, en ouverture de la conférence environnementale, François Hollande avait annoncé se tenir fermement à sa ligne de conduite en prononçant l’annulation de tout permis qui auraient pour visé l’exploitation du gaz de schiste.
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