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"Le désastre Obama" de Guy Millière

Par Francisrichard @francisrichard

A deux semaines de l'élection présidentielle américaine, tandis que tous les médias occidentaux présentent le président sortant, Barack Obama, comme une sorte d'homme politique de gauche ordinaire, voire normal, comme dirait François Hollande, Guy Millière montre qu'il n'en est rien.

C'est tellement incroyable ce que dit Guy Millière que les lecteurs européens diront qu'il exagère, qu'il défend un point de vue extrême. En effet il dit que Barack Obama est le premier président dans l'histoire des Etats-Unis à appartenir à la gauche extrême.

Ce qu'affirme Guy Millière n'est pas gratuit. C'est, hélas, fortement étayé, argumenté, documenté. Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es.

Parmi les fréquentations d'Obama avant son accession à la Maison Blanche, qui était alors un agitateur social, il y a des truands, tels que Tony Rezko, des terroristes, tels que Bill Ayers et Bernadine Dohrn, des islamistes, tels que Khalid al Mansour, des agitateurs palestiniens, tels que Rashid et Mona Khalidi, un pasteur antisémite, Jeremiah Wright.

Quelles sont les organisations dans lesquelles, ou pour lesquelles, il a oeuvré et qui le soutiennent aujourd'hui? Les syndicats, l'ACORN (Association of Community Organizers for Reform Now), devenue COI (Community Organization International), après avoir été dissoute en 2010 pour pratiques frauduleuses, le Black Caucus, des mouvements encore plus radicaux.

Quels sont les privilégiés jouissant de protections qui lui renvoient l'ascenseur? Jeffrey Immelt, président de General Electric, bénéficiaire de contrats juteux et soutien financier de sa campagne, de grandes entreprises financières, des laboratoires pharmaceutiques, des assureurs, divers gérants de hedge funds, et, par intérêt bien compris (voir FCC plus bas), les patrons de Facebook et LinkedIn, Mark Zuckerberg et Reid Hoffman etc.

De 2008 à 2009, en un an, les dépenses publiques ont augmenté de 40%. En trois ans et demi de présidence la dette publique a augmenté davantage que pendant les quarante-trois présidences précédentes réunies. Le déficit budgétaire, depuis février 2009, a été multiplié par quatre en rythme annuel. Grâce à des manipulations statistiques, le taux de chômage a stagné et se situe à 8-9%. C'est, malgré tout, ce qu'on voit.

Ce qu'on ne voit pas, ce sont toutes les mesures prises pendant les deux premières années, qui ont mis en place le crony capitalism, "le capitalisme des accointances et des interdépendances", destiné à placer sous contrôle toute l'économie et à la remodeler:

- l'EPA (Environmental Protection Agency) a "promulgué des milliers de règles, déployé des milliers de contrôleurs";

- la FCC (Federal Communication Commission) a placé "internet sous contrôle";

- la NASA (National Aeronautics and Space Administration) a recentré ses activités sur les mesures du réchauffement global;

- l'administration Obama a fait voter une "loi de stimulation de l'économie" qui s'est traduite par des investissements improductifs et des subventions à des entreprises écologiquement correctes;

- l'administration Obama a fait voter une "loi de protection des patients et des soins à des prix abordables" qui va se traduire par le passage sous contrôle gouvernemental de 16% de l'économie du pays;

- l'administration Obama a fait voter une "loi de réforme de Wall Street et de protection du consommateur" qui met sous tutelle tout le secteur financier.

La révolte a alors grondé contre Barack Obama et lui a fait perdre les élections de mi-mandat. Cette révolte est née des atteintes à la liberté d'entreprendre, au droit de propriété, au droit et à la liberté. Elle s'est réclamée de la Constitution, du Bill of rights et des pères fondateurs. C'est le mouvement des tea-parties, décrié ici, déformé ici, dont j'ai parlé ici.

Guy Millière défend l'ordre planétaire sous la férule des Etats-Unis, garants des libertés et de la démocratie, ce qui correspond à leur statut de superpuissance et qui nécessite un budget de défense conséquent. Or Barack Obama mène une politique étrangère, sans contrepouvoirs, qui va à l'encontre de cet objectif. Pendant son mandat il a favorisé partout dans le monde, directement ou indirectement l'islam radical.

En résumé, Barack Obama détruit le capitalisme américain et la défense américaine, dont le budget devra être réduit en raison des autres dépenses publiques astronomiques qu'il a engagées.

Dans sa campagne électorale, Barack Obama attaque son adversaire Mitt Romney en le qualifiant de défenseur des riches (il a ses riches, mais ce sont des riches privilégiés, qu'il protège et qui le lui rendent bien); attaque les Républicains en les accusant de bloquer des réformes nécessaires, ce qui expliquerait le présent désastre économique, dont il ne serait évidemment pas responsable, et d'être partisans de guerres stupides auxquelles il veut mettre fin, sans souci des conséquences.

Soutiennent Obama les minorités assistées, les pauvres "enfermés dans une culture de pauvreté", les cronies milliardaires, les professeurs, les instituteurs, les journalistes (tous les grands médias: New York Times, Washington Post, ABC, CBS, CNBC, CNN), les agitateurs, les syndicalistes, l'extrême-gauche. S'opposent à lui les tea-parties, les conservateurs, les entrepreneurs, les commerçants, la classe moyenne, quelques médias (National Review, Weekly Standard, New York Post, Washington Post, Fox News).

En résumé, deux conceptions de l'Amérique s'opposent. L'une destructrice, anti-capitaliste, contraire à l'esprit des pères fondateurs, au droit, à la liberté. L'autre fidèle à la vocation des Etats-Unis.

Si Obama l'emporte, il est à craindre que son entreprise de destruction soit irréversible et qu'elle soit préjudiciable non seulement aux Etats-Unis mais au reste du monde. Car, autant la chute de l'Europe peut se faire paisiblement, encore que les exemples grec et espagnol disent le contraire, autant la chute des Etats-Unis pourrait être catastrophique pour la paix du monde.

Francis Richard

Le désastre Obama, Guy Millière, 216 pages, Tatamis


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