Au Japon la proportion des personnes célibataires (non marié ou sans conjoint) est beaucoup plus élevée qu’en France. Le célibat est en train d’occuper une place de plus en plus importante dans la société nippone. Comment expliquer ce phénomène ?
Les japonaises cherchent à se détacher de l’image que leur a inculqué l’éducation, basée sur la tradition (pas de relation sexuelle hors du cadre du mariage, vie en famille…). Elles veulent devenir indépendante et vivre leur vie comme elles le veulent. Mais avec les prix élevés des loyers, le cout de la vie, et des salaires parfois assez bas, les japonais sont souvent obligés de vivre en famille sous le même toit (voir cet article ).
Pour devenir totalement indépendante et donc s’assumer, une solution : trouver un emploi très bien rémunéré. Aujourd’hui les jeunes femmes préfèrent miser sur leurs études, clef de l’avenir.
Ces dernières années, le japon est frappé par le syndrome des « hommes herbivores ». Ces hommes représentent l’antithèse du coureur de jupons : passifs, ils pensent plutôt à leur emploi et préfèrent souvent rester enfermé à jouer à des jeux vidéo (par exemple), que de sortir pour faire des rencontres ou s’amuser entre amis. Ce nombre, continuerai d’augmenter. En effet, le pourcentage d’hommes sexuellement actifs dans les universités est tombé à 60% en 2005 et à 54% en 2011, et celui d’étudiants sexuellement actifs au lycée a chuté de 27% à 15%.
Auparavant 95% des japonais étaient mariés. Il y a environ une décennie, les hommes suivaient un même mode de vie: dès qu’ils avaient leur diplôme, ils décrochaient un emploi puis se mariaient. Aujourd’hui tout semble évoluer rapidement (à cause de la mondialisation?).
En outre, une enquête conduite par l’Association Japonaise pour l’Education Sexuelle (AJES) a révélé que le nombre de jeunes femmes japonaises ayant des rapports sexuels avait également dramatiquement baissé ces six dernières années.
Cependant cette indifférence au sexe peut avoir comme conséquence une grosse baisse des naissances, et causer à long terme un dépeuplement partiel du pays.