Le nouveau James Bond est arrivé ! Et dire qu’il a failli ne jamais voir le jour... Il y a deux ans, le studio propriétaire de la licence était au bord du gouffre : la fameuse Metro Goldwin Mayer. Après un terne Quantum of Solace, la menace pesait si fortement que le cinquantenaire de l’espion au matricule 007 était plus que menacé. S’en est suivi une succession de rumeurs contradictoires, jusqu’à ce que le sort du studio soit scellé de justesse avec l’intervention de Sony, et un accord permettant la mise en chantier de Skyfall. Daniel Craig a alors pu reprendre un costume qui a failli lui échapper de peu...
Et l’excellente idée du studio a été d’aller chercher Sam Mendes à la réalisation. Très remarqué pour des drames, dont American Beauty, Mendes doit relever un double pari : s’atteler à un genre complètement méconnu pour ce dernier : le film d’action et d’espionnage, et au passage redonner du souffle à une licence qui se cherche.
Le challenge est réussi bien au-delà des attentes ! Non seulement Skyfall s’inscrit complètement dans l’actualité. Les agents des services secrets de sa majesté sont menacés depuis qu’une liste dévoilant leurs identités est tombée dans de mauvaises mains. Sam Mendes y ajoute une touche de légende en inscrivant cet opus dans une intemporalité certaine. Il y saupoudre une touche de légende, et y ajoute un réalisme ambiant. Bond est certes moins accessoirisé, la girl est moins présente, mais le film gagne en puissance et en crédibilité. Tellement… qu’il se susurre que ce Skyfall serait le meilleur de la saga. Mais bon, ça c’est secret défense !
Jean Rimbaud