Par un communiqué en date du 22 octobre, le maire de Paris, Monsieur Bertrand Delanoë a annoncé qu'une salle de consommation de drogues serait ouverte dans le 10ème arrondissement, à proximité de la Gare du Nord. Sans entrer dans le débat sur la légitimité de la création de ce type de structures, on peut noter que la motivation donnée par la mairie est proprement stupéfiante, sans mauvais jeu de mots. Monsieur Delanoë explique en effet que "ces salles de consommation de drogues" relèvent des "initiatives de la ville de Paris en matière de prévention des toxicomanies". Pour prévenir, on fournit des infrastructures, aux frais des Parisiens évidemment. Et pour lutter contre l'alcoolisme, on ouvre des bars municipaux ? Cette absence de logique n'a d'autre motif que de créer un débat "sociétal", à l'instar de ce que fait le gouvernement au niveau national, pour détourner l'attention citoyenne des vrais problèmes. Dans le 10ème arrondissement de Paris, ils sont nombreux, surtout dans le quartier de la Gare du Nord, enclavé par un plan de circulation étouffant, subissant une importante délinquance, notamment dans le trafic de drogues. C'est sans doute pour ajouter une difficulté à un problème que ce lieu a été choisi. Dans cette décision brutale et prématurée, aucune réflexion, aucune concertation, ne sont à l'oeuvre. Seuls ont compté les objectifs de communication et effets d'annonce. Le Parti des Libertés dénonce cette politique irréfléchie et autoritaire et demande l'ouverture d'un vrai débat à l'échelle de la ville sur cette question sensible.
Serge Federbusch
Conseiller du 10ème arrondissement
Président du Parti des Libertés
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