Deux anecdotes récentes sont révélatrices de cette obsession de vouloir absolument donner un vrai visage à des défunts dont l'histoire nous a révélé de multiples facettes, toutes aussi insaisissables les unes que les autres.
C'est vraiment confondant de voir comment, avec un tel concentré de technologie et de nombreuses années d'études supérieures on peut obtenir un résultat aussi hideux et inexpressif.
Si le coeur vous en dit, vous pouvez consulter les articles du Figaro et du Monde du 5 mars dernier à ce sujet.
La seconde anecdote, presque du même acabit, concerne le fait que l'on ait retrouvé un nouveau portrait de Mozart. Le Royaume Uni sévit encore, cette fois avec un expert du King's College qui aurait authentifié un portrait du compositeur que possédait un particulier américain depuis 2005. Ce tableau appartenait auparavant aux héritiers de Johann Lorenz Hagenauer, ami du père de Mozart. Quand on regarde attentivement ce portrait représentant Mozart de profil, on a du mal à croire que cet individu figé et triste, à la posture digne d'un médaillon, nous révèle un des compositeurs les plus pétillants et brillants de l'histoire de la musique. Surtout, il s'agit d'un nouveau portrait, présentant un visage encore différent et qui confirme à quel point notre génie salzbourgeois se défile pour le plus grand bonheur de ceux et celles qui aiment faire travailler leur imagination.
En effet, je ne sais pas si vous avez remarqué, on dispose d'une bonne petite dizaine de portraits de Mozart et chacun n'a partiquement aucune parenté avec les autres, si bien qu'il en devient impossible d'imaginer le véritable visage de Mozart. Et je trouve que c'est très bien ainsi.
Je vous renvoie aux articles du Monde de la Musique et de classicnews.com au sujet de ce portrait.
NB : désolé de ne pouvoir vous présenter ce portrait dans la note, Typepad s'obstine à ne pas faire apparaître la vignette JPEG quand la note est enregistrée...
Je trouve que le mieux est surtout d'écouter la musique de ces deux maîtres, et je vous propose le lien direct vers un concert de 2001 disponible AVRO KLASSIEK regroupant des pièces de JS Bach et WA Mozart : de JS Bach: le Concerto en ut majeur pour flûte, hautbois et violon (BWV 1064) - WA Mozart: la Symphonie N°36 en ut majeur, KV425 'Linzer' (par le Radio Kamerorkest sous la direction de Ton Koopman - Jacques Zoon, flûte- Bart Schneemann, hautbois - Elisabeth Perry, violon.
Bonne écoute !