À l’occasion de la parution de « La Tête la première… », le troisième opus de Blast, la Galerie Champaka propose la deuxième exposition-vente dédiée au travail de Manu Larcenet (la première s’est déroulée en 2009 à la Galerie Desbois, à Paris). L’exposition présentera des éléments graphiques issus des trois albums de Blast, dix-huit illustrations inédites et des originaux de trois ouvrages parus chez Les Rêveurs, la maison d’édition créée par Manu Larcenet et Nicolas Lebedel.
Les Rêveurs
La maison d’édition Les Rêveurs répond au désir des deux fondateurs de prendre le temps qu’il faut avec des auteurs pour faire des livres au contenu et au format moins standards, mais à un prix abordable. Cet espace de liberté a permis aux livres qui annonçaient le choc Blast de paraître dans de bonnes conditions. Ex Abrupto, Dallas Cowboy et Presque parlent déjà, avec force et tripes, de la mort du père, du rapport à l’autorité et de la bascule nocturne entre rêve et cauchemar. L’exposition présente trente de ces originaux fondateurs.
Blast : les dessins originaux
Dans Blast, Larcenet s’empare de divers instruments de dessin pour plonger dans la mer des émotions humaines. Pour ses personnages, il traque l’attitude juste qui, avec la puissance des ambiances, participe à une envoûtante séduction. Il réalise plusieurs dessins, en choisit certains, les scanne et, sur ordinateur, compose une à une les planches qui feront l’album. Les originaux sur papier allient inspiration et énergie, et témoignent d’une dextérité hors norme.
La balade nocturne de Polza
Pour l’exposition, Manu Larcenet a imaginé dix-huit dessins au format 30 x 40 cm, un format inhabituellement grand pour lui. La gamme noir-gris-blanc se met au service d’une progression nocturne de Polza, le personnage central de Blast. On savait Larcenet fasciné par la nature ; grâce à cet ensemble, il renoue avec les secrets du romantisme. Victor Hugo ne percevait-il pas dans les paysages une harmonie entre l’intelligence de l’âme et celle de la nature ? Comme dans les albums, les conflits ne dévastent pas seulement les personnages. Le duel entre la lumière et l’obscurité est permanent, et l’art des noirs de l’artiste révèle autant de répliques souterraines de l’arc-en-ciel…
Plus d’infos :
Galerie Champaka
27 rue Ernest Allard. 1000 Bruxelles
du 24 octobre au 10 novembre 2012