L'accord intervenu lors de la 11ème Conférence des pays adhérents à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, et qui vient de se tenir à Hyderabad en Inde, accouche de deux mesures qui devraient renforcer la protection de la biodiversité mondiale.
Un compromis a finalement été trouvé, après avoir été longuement discuté, sur la question du financement sur la base d'une proposition de l'Union Européenne inspirée, selon un communiqué du Ministère de l'écologie, par la France et l'Allemagne.
Ce compromis prévoit un doublement d'ici 2015, et le maintien au moins à ce niveau d'ici 2020, des flux financiers internationaux en faveur de la protection de la biodiversité dans les pays en développement, les pays les moins avancés et les petits états insulaires en développement et les économies en transition.
" L'effort international en faveur de la biodiversité est ainsi significativement renforcé. C'est, dans l'histoire, la première fois qu'est fixé un objectif financier international en faveur de la biodiversité " se félicite le Ministère de l'écologie.
Ce compromis prévoit aussi le premier inventaire mondial des zones marines d'intérêt écologique et biologique, incluant notamment la Méditerranée. Il s'agit d'une avancée importante pour la protection de la biodiversité marine. Mais il va falloir trouver son prolongement dans la négociation d'un protocole d'application du Traité des Nations Unies sur le droit de la mer afin de créer un instrument juridique pour la haute mer.
Enfin, le ministère de l'écologie précise que, conformément aux orientations de la Conférence environnementale, la France procèdera à la ratification du Protocole de Nagoya dans la loi cadre sur la biodiversité qui sera présentée en 2013.
Alexandre Sieradzy