Ainsi, en 2011, le chiffre d'affaires atteint 21,7 milliards d'euros dans les officines, marquant une progression estimée à 0,3% et se stabilise à l'hôpital à environ 5,9 milliards d'euros.
L'offre, en revanche, ne s'est pas recentrée et comporte toujours plus de 10.000 spécialités et près de 15.000 présentations pour 3.000 principes actifs. Or c'est sur ce recentrage de l'offre –et des tarifs par substance active- que doivent se focaliser les mesures prévues à la LFSS 2013, ces 3.000 substances entrant le plus souvent, dans la composition de médicaments soumis à prescription, pris en charge par les régimes d'assurance maladie ou agréés à l'usage des collectivités.
En ville et en valeur, ce sont les médicaments du système cardio-vasculaire qui occupent le premier rang, devant les médicaments du système nerveux,puis les médicaments des voies digestives et du métabolisme.
À l'hôpital, les ventes d'antinéoplasiques et immunomodulateurs (cancéro) représentent 38 % du marché suivis par les anti-infectieux mais avec une part légèrement à la baisse des antibiotiques.
Une progression raisonnable ? Selon le rapport, au global, la consommation pharmaceutique augmenterait ainsi moins vite en France que dans d'autres pays européens. Cette année, chaque Français a consommé 48 boîtes de médicaments dont un sur 5 était un générique. Cette tendance à la diminution de la progression de la consommation est également lié au retrait de certaines spécialités en 2011 comme les anti-diabétiques Actos® et Competact® (pioglitazone), les antalgiques Di-Antalvic® et Propofan®, l'anti-parkinsonien Celance®, le sédatif Noctran® et l'antifongique Nizoral®. De même, l'Agence de sécurité à réévalué le rapport bénéfice/risque de nombreuses spécialités entraînant la diminution progressive de la consommation de certaines substances, dont Vastarel® et Protelos®. Enfin, les déremboursements de nombreux médicaments depuis 2010, qui doivent se renforcer en 2013, contribuent à cette inflexion.
Même si leur consommation se stabilise, à 48 boîtes par an, les Français consomment toujours trop de médicament, de leur avis-même pour 90% d'entre eux et de l'avis de l'ANSM qui rappelle ici que les données internationales montrent que la consommation française demeure parmi les plus élevées des pays de l'OCDE, que ce soit en dépenses par habitant ou en nombre d'unités consommées.
De prochains rapports de l'ANSM doivent être publiés courant 2013 sur les classes thérapeutiques majeures, qui mettront également la consommation française en regard des données internationales disponibles.
Source : ANSM Rapport 2011 d'analyse des ventes de médicaments en France