ÉLIANE RADIGUE
L'AMOUR DU SON CONTINU
Éliane Radigue, sans conteste l'une des figures majeures de la musique contemporaine française, voire internationale, est pourtant très méconnue en France, dans son propre pays.
Compositrice dés les années 50 où elle côtoie Pierre Schaeffer et Pierre Henry, elle se frottera très tôt aux musiques dites électroacoustiques, aux synthétiseurs, avec notamment le célèbre ARP 2500, en écrivant des œuvres bâties sur des sons continus, des drones, très étirés, extrêmement dilatés dans le temps, évoluant lentement, sur de longues durées.
En 2002, elle abandonnera la voie des musiques électroniques et de leurs machines pour revenir vers la composition d'œuvres entièrement écrites pour des instruments acoustiques, mais où l'exploration de musiques de "grandes étendues sonores" restera comme une forte signature esthétique propre au travail de l'artiste.
Ce positionnement dans des sphères minimalistes, proches des musiques à bourdons pour reprendre l'expression de Terry Ryley, la fera rencontrer aux États-Unis de grands compositeurs contemporains tels que LaMonte Young , Alvin Lucier, Charlemagne Palestine, Steve Reich, Philip Glass, Phill Niblock... parmi les enfants terrible du minimalismes et des musiques dites répétitives.
Pour mieux comprendre l'amour et une sorte d'immense respect que porte Éliane Radigue aux sons, à la matière sonore, il faut regarder la vidéo consacrée à son travail concernant la période électroacoustique " A portrait of Eliane Radigue", et reconnaître en elle un immense talent, une énergie créatrice hélas peu connus et reconnus dans l'Hexagone.
A Portrait of Eliane Radigue (2009) from Maxime Guitton on Vimeo.