Feu d'artifice final pour la saison 2 de la série 7
Avec 7 pistoleros, la deuxième saison de la série conceptuelle « 7 » s’achève dans un opéra lyrique et flamboyant que n’aurait pas renié les maitres italiens du western, Sergio Leone en tête. Premier bon point, le scénario. Le point de départ est innovant : ce ne sont plus 7 personnages qui partent en mission comme pour la plupart des épisodes précédents, mais l’inverse qui se produit puisqu’on leur envoie tous les tueurs de l’ouest pour s’en débarrasser. Brillant.
Deuxième bon point, le casting et les références. Si la présentation des personnages rappelle celles des épisodes précédents (sous forme de flashback éparpillés tout au long de l’album), les amateurs de western s’amuseront surtout à retrouver les clins d’œil plus ou moins appuyés (Lee van Cleef, Django, les 7 mercenaires, Il était une fois dans l’ouest…) et se délecteront de la mise en scène façon cinémascope. L’intrigue et les affrontements sont rondement menés jusqu’au final grandiose et désenchanté.
Côté dessins, l’italien Sarchione nous en met plein la vue. Son style réaliste, ses encrages, ses cadrages… nous transportent au cinéma. On entendrait presque le bruit des balles siffler à nos oreilles.
Sept pistoleros clôturent donc de bien belle manière une série déjà longue de 14 albums qui aura finalement compté plus d’albums réussis que moyens. Pas mal pour une série concept aussi longue.
© Christian Simon ___________________
Sept Pistoleros - 7 légendes de l’ouest face à leur destin - de Bastien Ayala et David Chauvel (scénario) et Antonio Sarchione (dessin), et Custom art studio (couleurs) - Delcourt, collection Conquistador - 5 septembre 2012 - 14,95 €