Et nous qui sommes paralysés, de Sylvain Coisne (TFE réalisation)
La première fois que j’ai vu ce film, je lui ai trouvé le défaut d’un exercice, sorte de dissertation théorique autour des méfaits d’Internet, et de l’incapacité des adultes à en comprendre les mécanismes. Cette fois-ci, je me suis laissé porter par l’histoire et la tentative du réalisateur pour nous faire passer d’un côté à l’autre de l’écran d’ordinateur, d’un côté à l’autre de la vie et de la mort, d’un côté à l’autre de la joie et de la tristesse, d’un côté à l’autre de l’amour. Peut-on faire confiance aux images ?
Au point de rupture, de Marie Loustalot (TFE montage)
« Arrête de filmer, Marie ! Arrête de filmer ! » Cette injonction du frère, Marie ne s’y pliera pas. Elle nous fait vivre la séparation de ses parents et le prochain déménagement qui éclatera la cellule familiale. Les trois enfants sont adultes et le départ du père les laisse dans une sorte de huis clos avec leur mère. L’image est toujours bien en place, nous sommes dans la maison, au milieu du groupe, témoins d’un repas où se discute la question d’une installation séparée. Le film ne parle que de ça, la séparation des parents certes, mais aussi la séparation des uns et des autres, alors que, hormis le père absent, tous semblent inséparables. Parfois la séquence s’étire (le repas), parfois l’image s’accélère (la mère à la cuisine). Et Marie filme inlassablement. Pour garder le souvenir d’un monde qui s’éparpille et parce que rien ne sera plus jamais comme avant la rupture.