Serious Sam 3 BFE débarque sur le XBLA et c’est, dans l’absolu, une bonne chose. Pour lui d’une part car il arrive avant les FPS blockbusters de fin d’année et pour nous puisque dans l’océan de titres qui arrivent celui-ci se présente comme moins cher et sans doute plus fun. Pour ma part, j’en avais souvent entendu parler mais sans jamais vraiment mettre la main dessus. Et hors de question d’y jouer sur PC, j’ai appris mes gammes du FPS sur console (oui, je sais, je suis un vilain garçon). Heureusement, pour guider mes pas et mon flow, le dévoué Riggs s’est improvisé professeur en Serious Sam et bouclier humain à l’occasion. En effet, quitte à jouer en coop, autant le faire avec un petit gars de chez nous, un petit gars qui n’en veut.
L’intrigue est simple et le titre nous aide : BFE = Before First Encounter (Avant la première rencontre). On retrouve Sam « Serious »Stone qui part en simple mission pour récupérer un scientifique au Caire et qui, au final, se retrouve dans la mouise jusqu’au cou face à des hordes de fous, de soldats et d’entités extra-terrestres hostiles. Parti de là, on a une excuse pour un jeu de tir à la première personne faisant la part belle à l’action comme nous allons en parler plus tard.
D’abord, attardons-nous sur la forme : Pour du XBLA, j’ai bien aimé de prime abord (Riggs beaucoup moins) mais j’ai vite constaté que les niveaux sont très vides. Si j’apprécie l’idée de liberté et de combat dans de vastes zones, force est de constater que je passe également pas mal de temps à contempler un décor vide à l’interaction minimale voir nulle. Le bestiaire est amusant mais là encore, il ne faut pas aller regarder de trop près. Si les extra-terrestres voient ça, ils risquent de nous en tenir rigueur. Surtout que le jeu subit un clipping à rendre épileptique un Pokémon électrique. Heureusement, j’ai aimé la bande son très pêchue où les dialogues virils à souhait m’ont rappelé mon vieil ami Duke Nukem. Difficile de passer à côté de la comparaison et si Sam n’était pas brun, j’aurais pu croire à un jeu sur la Genèse du Duke.
Le multi n’est pas oublié et on retrouve ainsi la joie de combattre d’autre allumé ou bien de jouer en coopération. Dommage que cela ne puisse se faire sans un contenu payant sorti au moment du jeu. J’ai donc attaqué certains niveaux avec Riggs. On a vite compris que nos réflexes de Left 4 Dead étaient inutiles car ici, on ne fait pas attention où l’on va. On court comme des tarés sur les hordes de monstres. Parfait pour se vider le crâne et le fusil à pompe, on apprécie l’idée de jouer à deux même si l’impact sur le jeu est minime. Sauf si votre partenaire coupe votre ligne de visée en permanence car il court partout pour devenir l’enfant caché de Néo et du terminator.
Cet épisode brille donc par son idée de défouloir géant mais son prix prohibitif pour un jeu XBLA et ses limites techniques plombent un peu l’ambiance.