On n'en a pas fini de la poésie

Publié le 30 mars 2008 par Mgallot

Connaissez-vous le poète contemporain Bernard Vargaftig? Il est probable que non tant notre époque ignore la poésie vivante (combien de personnes seraient capables de citer les noms ne serait-ce que de 5 poètes vivants?)

Sa fille, Cécile, lui consacre un superbe film sorti récemment en DVD: "Dans les jardins de mon père".

J'ai écrit un article à paraître bientôt dans Sitartmag, mais voici un avant-goût du film par ce beau poème de Norge, que je ne connaissais pas, et que récite Cécile Vargaftig à son père, à la fin, quand il vient de dire que "tant que les hommes auront une langue, une gorge et parleront, on n'en aura pas fini de la poésie":

Le savez-vous, chez ce peuple d’oiseaux,

La mode fut qu’on se coupât les ailes ;

Pourquoi de l’aile, on ne volait plus guère,

On mangeait trop et l’on marchait si peu

Que pour finir on se coupa les pattes.

Quant à chanter, le fait devint si rare

Que pour finir, on se coupa la gorge.