Connaissez-vous le poète contemporain Bernard Vargaftig? Il est probable que non tant notre époque ignore la poésie vivante (combien de personnes seraient capables de citer les noms ne serait-ce que de 5 poètes vivants?)
Sa fille, Cécile, lui consacre un superbe film sorti récemment en DVD: "Dans les jardins de mon père".
J'ai écrit un article à paraître bientôt dans Sitartmag, mais voici un avant-goût du film par ce beau poème de Norge, que je ne connaissais pas, et que récite Cécile Vargaftig à son père, à la fin, quand il vient de dire que "tant que les hommes auront une langue, une gorge et parleront, on n'en aura pas fini de la poésie":
Le savez-vous, chez ce peuple d’oiseaux,
La mode fut qu’on se coupât les ailes ;
Pourquoi de l’aile, on ne volait plus guère,
On mangeait trop et l’on marchait si peu
Que pour finir on se coupa les pattes.
Quant à chanter, le fait devint si rare
Que pour finir, on se coupa la gorge.