Certain-e-s internautes ont peut-être été surpris de ne pas lire ici la déclaration "Touche pas à ma blogosphère !" publiée par mes camarades Blogcheviks et mes amis des Leftblogs.
Nous avons exprimé maladroitement en interne tout le mal que nous pensions d'une telle démarche. Maladroitement, parce nous n'avons point convaincu.
Qu'on nous comprenne bien.
Nous ne procéderons pas ici à une critique du texte. Il est correct. Nous aurions même pu le signer.
Mais, actifs dans la blogosphère depuis près de 7ans et demi, nous avons de la mémoire. [1]
Alors dans le désordre, nous constatons que :
- des blogueurs qui trustaient le haut du classement de ebuzzing sont soudainement devenus lucides à compter du jour où ils ont commencé à dégringoler au classement.
- certains étaient caressés dans le sens de l'égo par des médias professionnels et qu'ils livraient des articles aux dits médias à titre gratuit ou moyennant une modeste rétribution. A l'époque, à travers une petite satire, nous nous étions gentiment moqués de ces blogueurs qui ne comprenaient pas d'une part qu'ils se faisaient exploiter, et d'autre part qu'ils contribuaient à l'exploitation des journalistes, majoritairement en situation de précarité, en leur faisant de la concurrence déloyale.
- le regretté classement wikio était tout autant du pipeau que celui de Ebuzzing. Il y a trois ans déjà, nous nous étonnions de certaines anomalies. Mais nous étions restés parce que l'intérêt du truc est juste d'avoir une certaine visibilité, tout autant que sur google. Par ailleurs, nous avions écrit tout le bien que nous pensions du passage de Wikio à Ebuzzing : sur wikio, ebuzzing, et la pollution.... Nous constations qu'il y avait des professionnels de l'info ou de la politique, et des fafs.
- cette initiative en rappelle une autre, vieille de plus de 4 ans avec les Versac, Embruns and co.
- les signataires de Touche pas à ma blogosphère ! manquent de cohérence. Ils alimentent toujours Facebook, une entreprise emblématique en matière d'exploitation capitaliste des données personnelles et du travail d'autrui. De plus, Facebook est un immonde sac à pubs.
Bref, tous ces éléments expliquent notre position...
Notes
[1] pas mal de mots en liens renvoient à d'anciens billets : pour mémoire