Arnaud Montebourg : "Le 100% français n’existe... par FranceInfo
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif est revenu sur son action en faveur du «made in France», sur la nouvelle relation qu'il compte instaurer avec les entreprises et sur le plan social qui touche les salariés de Petroplus.
Encourager le «made in France»
Tout d'abord, il a rappelé avec force qu'il fallait «encourager ces entreprises» faisant référence à Moulinex, Herbelin et Armor-Lux.
Et même si les produits commercialisés ne sont pas intégralement fabriqués en France, le ministre a insisté : «cela n'existe plus le 100% français. Il existe un label qui garantit 51% de fabrication française.»
La semaine passée le ministre avait annoncé qu'il s'apprêtait à écrire aux enseignes de la grande distribution pour les encourager, comme elles l’ont fait pour le bio, à créer des rayons «made in France». Jusqu'à présent, l'Union européenne interdit le marquage de l’origine géographique des produits.
Trajectoire de compétitivité
Visant à améliorer la compétitivité française, Arnaud Montebourg a proposé un donnant-donnant qui définirait une nouvelle relation avec les entreprises:
Donnant-donnant : une baisse des charges patronales mais en contrepartie, vous investissez dans l'entreprise et c'est plutôt dans l'industrie
En effet, le ministre a rappelé que la baisse des charges initiée depuis le gouvernement Barre dans les années 70, n'avait produit aucun effet : «c'est toujours la même recette, on baisse les charges, sans contrepartie»
Le gouvernement pourrait concentrer les baisses de charges sur les bas salaires, ceux qui représentent jusqu'à 2,5 ou 3 fois le salaire minimum.
Le gouvernement «en chasse» pour Petroplus
Enfin, sur le plan social qui touche la raffinerie de Petit-Couronne, Petroplus, le ministre a garanti la mobilisation de l'Etat, rappelant que le gouvernement ne pouvait pas se substituer aux repreneurs:
Après la décision du tribunal de commerce, qui a rejeté les propositions qui étaient sur la table, nous sommes partis en chasse d'autres solutions pour reprendre Petroplus.
Le président François Hollade a reçu vendredi 19 octobre l'intersyndicale de la raffinerie, qui a plaidé pour sa cession à un repreneur, ou sa nationalisation, et pour l'intervention de la future Banque publique d'investissement ou du Fonds stratégique d'investissement.