Julliard, 23 août 2012, 355 pages
Résumé de l'éditeur :
Pourquoi la fille du général Mladic, commandant en chef des forces serbes durant le siège de Sarajevo, accusé de génocide, s’est-elle tirée une balle dans la tête avec le revolver préféré de son père ?
C’est pour tenter de répondre à cette question que Marc, écrivain, passionné depuis toujours par le destin des enfants de criminels de guerre, s’envole pour Belgrade en novembre 2010 alors que rien ne va plus dans sa propre vie.
À Belgrade, il est amené par d’étonnants hasards, ou malentendus, à rencontrer quelques-uns des plus proches lieutenants du général Mladic, des hommes pour la plupart recherchés pour crimes de guerre. Ce sont eux qui l’encouragent à partir pour la petite République serbe de Bosnie où, disent-ils, il rencontrera le véritable peuple serbe, celui qui a gagné la guerre et continue de se battre aujourd’hui contre les Musulmans.
Mon avis :
Voilà un roman qui fait froid dans le dos...
Il est question de la guerre en ex-Yougoslavie, bien sûr, mais surtout des rencoeurs du peuple Serbe depuis leur indépendance.
Au travers des personnages rencontrés, l'écrivain Marc dresse un portrait d'une génération qui vit dans la peur : peur de La Haye et de son Tribunal Pénal International ; peur des Musulmans de Sarajevo qui, d'après eux, s'équipe et s'entraîne à la prochaine guerre. Mais aussi colère que leur guerre n'ait pas été comprise par la Communauté Internationale et que leur "Héros" soient pourchassés comme des criminels.
Ce petit état Serbe, maintenant indépendant, qui refuse de voir qu'ils manquent de tout (véhicules, nourritures) et qui vit dans le passé glorieux des grandes heures de la guerre, allant même jusqu'à inventer le meurtre d'Anna Mladic, la propre fille du général.
Marc, lui, penche plutôt pour la thèse du suicide, ce que corroborent l'enquête officiel ainsi que tous les faisceaux d'indices.
Réglements de compte et "accidents" sont monnaies courantes, seule Julica, indifférente, semble tirer son épingle du jeu.
Je suis sortie de cette lecture fourbue et mal à l'aise devant ces hommes "d'un autre temps" qui sont en train de gâcher l'avenir de leurs enfants. Même la dernière phrase, à l'accent irréel, ne m'a pas permis l'espoir.
L'image que je retiendrai :
Celle de la montagne sous la neige sur laquelle tente encore de subsister l'Etat Serbe.
Je remercie Masse Critique ainsi que les Editions Julliard pour l'envoi de ce roman (dont quelques pages ne sont pas restées collées le temps de ma lecture).
Je l'ai vu à la bibliothèque. Je le prendrai quand j'aurai vidé (ou presque) ma PAL
houlala ! Je n'ai pas vraiment envie de ce genre de lecture même si je ne doute pas un instant qu'elle soit nécessaire pour mieux comprendre ce conflit qui n'a jamais vraiment cessé...