On parle de plus en plus de problèmes de malnutrition, de famines et de désertification en Afrique. Mais des solutions existent, le père Godfrey Nzamujo nous le prouve chaque jour.
Il a créé le centre Songhaï (à Porto-Novo) où il y pratique une agriculture biologique, où chaque besoin est comblé par plusieurs sources et chaque structure à plusieurs rôles. Il a créé un écosystème comestible où les ressources sont partagées équitablement, où tout est recyclé.
Il trouve des solutions locales à des problèmes plus globaux. Il a créé également un centre de restauration et de transformation des produits récoltés et un centre d'hébergement. Et il enseigne ses techniques à des Béninois mais également à des Togolais et des Nigériens, des Sénégalais (plus de 20 000 visiteurs viennent étudier son fonctionnement chaque année).
( source image http://blaisap.typepad.fr/mon_weblog/2011/12/father-godfrey-nzamujo-of-songha-one-of-the-four-african-of-the-year-nominees-2011.html)
Par exemple, il a fait creuser des étangs qui se remplissent lors des pluies. Ils lui permettent d'arroser les cultures, mais aussi d'y élever des tilapias et des poissons chats.
Il élève des poules, canards, dindons, oies, pintades qui fournissent des oeufs, de la viande mais également des fientes qui enrichissent la terre (17 hectares) où sont cultivés les légumes (plus de 100 espèces végétales). Il fait son compost. Il cultive également des champignons. Il élève aussi des porcs, chèvres, lapins et même des escargots. Il produit le fourrage et les plantes pour nourrir ses animaux.
Il produit du biogaz à partir des déjections animales et végétales et utilise également l'énergie solaire.
(source image http://www.songhai.org)
Bref, il met en oeuvre depuis de nombreuses années en Afrique, les techniques de la permaculture et prouve que son système est viable et reproductible dans tous les autres pays de ce continent. Les Nations-Unis soutiennent d'ailleurs son initiative.
Alors, si les gouvernements africains suivaient l'exemple de ce pionnier et encourageaient son système (qui permet de produire localement et de manière naturelle suffisamment de nourriture) au lieu d'exproprier les petits paysans et de vendre leurs terres à des multinationales (qui les exploitent pour leurs propres bénéfices), les problèmes de famine et de désertification pourraient être résolus en grande partie.
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