Comment ne pas "penser un au-delà" de la démocratie : le ton hautain et condescendant de cet article démonte tranquillement le processus islandais, sans en tirer des leçons qui permettraient d'approfondir cette expérience au lieu de la balayer d'un revers de main... Et en plus en faisant comme si ce processus avait été beaucoup médiatisé chez nous ! Un bel exemple de contre-révolution !
Extraits et commentaires
- Mais ce qui devaitconstituerl'aboutissement d'une révolution démocratique ne fait plusfantasmerque les Européens, persuadés d'assisterà la naissance de"la démocratie de demain"
- Mais un taux d'abstention record – 36 % de participation, le plus faible de l'histoire du pays – vientsanctionnerl'élection, et trahit les premiers signes d'un certain désintérêt populaire.
- "Il y avait beaucoup de handicaps : une médiatisation faible, une campagne très courte, un manque évident de pédagogie, et un mode de scrutin particulièrement complexe, analyseRosa Erlingsdottir,
- Mais là encore, la "e-révolution" annoncée par tous les médias européensn'a pas été à la hauteur des espérances. Au total, l'initiative n'a recueilli que 3 600 commentaires, et 370 propositions d'articles. Un chiffre décevant même dans un pays qui compte autant d'habitants que la ville de Nice.
- Beaucoup de spécialistes n'hésitent pourtant pas àcritiquerles limites éthiques et juridiques du processus.
- elle estime que les élus, désignés dans la précipitation, restent"de grands inconnus"pour lapopulation"Or, puis-jevoterpour quelqu'un chargé de rédiger la Constitution de mon pays alors que je n'ai aucune idée de sa conception du rôle de président de la République ou de ses propres intérêts en matière écologique, par exemple ?"
- Le Parti de l'indépendance, très conservateur, a en effet appelé les électeurs àvoter"non" au référendum,"d'une part parce qu'il juge ses rédacteurs incompétents, d'autre part parce que l'Althingi[le Parlement]n'a pas eu à seprononcersur le texte",
- Sous letitre"La Bataille de l'Islande", il rappelle que derrière le référendum se joue"une bataille entre le vieux château, qui n'a désormais plus depouvoirmais conserve l'argent, et les gens de la rue, ceux qui ont pour l'instant encore dupouvoir, mais sont terrifiés que cela s'arrête au printemps. Pour se préserver, ils veulent écrire leurs propres règles, avant que ceux qui ont déjà échoué par le passé reprennent l'avantage."