de Jean-Pierre Fleury
Editions Marivole (05 octobre 2012)
184 pages
20€
Roman France
Résumé
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Bien d'accord avec vous Monsieur Lavoisier mais « qu'est-ce qui se transforme en quoi ? » s'inquiètent subitement, Basile et Augustin,
deux vaillants petits soldats de La Guerre des Boutons. Tout en pissant le plus loin possible, afin de savoir lequel sera le chef, ils s'interrogent sur le devenir de
ce liquide qu'ils font joyeusement jaillir de leurs en-dedans. Comme à chaque fois qu'ils sont confrontés à ces problèmes auxquels la pédagogie de leur instit' ne sait
pas apporter de réponses, c'est dans l'immense savoir et l'infinie patience de leur ami Anselme Saint-Galmier, un vieil ours bouilleur de cru et accessoirement physicien nobélisable, qu'ils se
réfugient. Le bonhomme a sa méthode, il s'en voudrait d'être chiantifique. Armé de l'humour, la tendresse, la gourmandise de Pierre Dac, Henri Vincenot et Jacques
Tati, il sait leur dire qu'il n'y a pas de vie possible sans eau, que les petits hommes qu'ils sont en sont remplis comme les plantes du jardin, les animaux de la ferme. Il leur apprend que l'eau
de la vie est arrivée sur terre une bonne fois pour toute, le jour même de la création de leur univers. Que même les plus grands savants sont incapables dans fabriquer ne serait-ce qu'une goutte.
Ils imaginent son trajet et ses malheurs, de la source à la mer, ainsi que son difficile retour vers la terre ; s'interrogent sur les erreurs de livraisons qui font ici les inondations, là-bas
les sécheresses. Ils s'offusquent ensemble contre le gâchis, la pollution, contre ceux qui tirent la chasse d'eau au lieu de pisser dehors. Ils s'alarment du trou dans le ciel : sans le
couvercle, la terre deviendrait aussi sèche que la lune une nuit d'été.
Ce livre peut être mis entre toutes les mains, et surtout celles de ces adultes qui s'efforcent de ne plus se poser de questions de peur de devoir changer leurs habitudes. Ils y verront comment
tout cela est clair, limpide, enfantin. Ils y trouveront des réponses tellement évidentes et motivantes qu'ils ne se sentiront plus obligés de protéger leur égoïsme en proférant le déplorable : «
Après moi, le déluge ! » Puisse cela aussi couler de source !
Jean-Pierre Fleury est né à Granville au milieu du siècle dernier, un jour de marée d'équinoxe. Baptisé à l'eau salée et nourri à l'air des grands espaces, il a été marin-pêcheur et étudiant en
droit ; pardon : « pêcheur en droit et étudiant en moules », s'amuse-t-il souvent à rectifier.
Très vite, les hasards du vent et des courants l'amènent vers les rivages parfois inattendus de la télévision. Assistant, journaliste sur des magazines d'actualité, réalisateur de documentaires
historiques et scientifiques pour TF1, Antenne 2, FR3, Arte, Planète, il entreprend, il y a trente ans, en compagnie d'Igor Barrère, la fabuleuse aventure des « Histoires Naturelles ». Trois cent
cinquante émissions, quelques tours de la France et du Monde plus tard, il a toujours envie de découvrir et de partager ses étonnements. La tête dans les nuages et les pieds dans la terre de
Sologne, il continue à se régaler mais aussi à s'indigner des déconcertants rapports qui lient les hommes et les animaux, les hommes et la nature.
Jean Pierre Fleury est l'auteur en compagnie de Georges Fleury de Histoires de Saisons (Editons Grasset) du Roman de mes chemins
buissonniers (Editions du Rocher), de Si les Abeilles disparaissaient (Editions Alphée/Jean Paul Bertrand), du Bestiaire insolite
(François Bourrin éditeur) et de Drôles de bêtes (Editions Marivole).