Ainsi Soient-Ils // Saison 1. Episodes 3 et 4. Trois / Quatre.
Alors que je vous parlais en des termes plutôt élogieux des deux premiers épisodes de Ainsi Soient-Ils la semaine dernière, je reviens vers vous cette semaine pour vous parler de deux nouveaux
épisodes. Toujours très intéressante, cette série nous propose également de réfléchir. Il y a un débat qui se construit dans ces deux épisodes entre la place de la croyance dans la société et
notamment à l'université ou encore de l'IVG dans une famille. Du coup, je pense que même si l'on ne veut pas trop froisser qui que ce soit avec le propos de la série, ses personnages prennent un
jour position pour ou contre quelque chose. En soit, ce n'est pas une mauvaise idée étant donné que cela donne des dialogues rythmés et intéressants. Et puis Ainsi Soient-Ils a un assez gros
avantage : elle reste constante. Chaque épisode ne laisse pas de place à un trou dans le scénario ce qui est une assez bonne nouvelle. Durant la semaine de transition entre la diffusion des deux
premiers épisodes et de ces deux ci, j'ai lu quelques avis assez divergents au sujet de la série.
D'un côté j'ai lu ceux des gens qui avaient adoré la série, et puis d'un autre côté j'ai lu les avis plus réticents. Notamment parce que la religion est un sujet étrange et toujours sujet à
discorde. Je vous confiait la semaine dernière que je ne suis pas un grand fan de l'histoire des religions (même si traité dans une série comme Borgia par exemple, je dois avouer que j'apprécie
bien). En tout cas, Ainsi Soient-Ils a su trouver les mots pour me parler d'un sujet qui peut me fâcher très rapidement. Durant ces deux épisodes nous allons encore une fois survoler une bonne
brochette d'histoires car Ainsi Soient-Ils ne perd pas de temps et se permet d'avancer sans demander pardon. Durant le troisième épisode l'enquête des envoyés du Vatican au séminaire des Capucins
va évidemment provoquer quelques tensions et des interrogations. Forcément cela permet aussi d'opposer deux camps au sein même de la religion. C'est assez bien traité et les personnages trouvent
tous une place de choix dans le débat qui les oppose.
Pendant ce temps, Emmanuel n'est pas très heureux à l'idée que ses parents débarquent. On peut le comprendre un peu mieux quand on découvre que ceux ci ne partagent pas vraiment la conversion de
leur fils à la religion. C'est un fait logique que la famille se demande pourquoi leur fils a voulu devenir séminariste. L'écriture est encore une fois là, et soutient très bien la prestation
d'un David Baiot pas toujours très juste malheureusement. Ceci est complété par l'histoire de Raphael qui tente de venir en aide à son frère. Raphael n'est pas le personnage que je préfère dans
cette série. Peut être parce qu'il n'est jamais à la hauteur des autres ou bien que ses intrigues ne sont pas à la hauteur. Il y a toujours quelque part dans une série quelque chose qui n'est pas
forcément réussi et dans ce cas ci, c'est Raphael. Surtout qu'à côté Guillaume est lui aussi intéressant. Notamment quand il doit faire un choix : accepter que sa soeur avorte ou non.
Ce dernier a été pas mal affaibli par tout ce qui se trame dans son dos. Le père Fromenger reste un personnage imposant, notamment parce que Jean Luc Bideau impose son ton et son rythme à la
série. Mais sans lui les Capucins ne seraient à mon sens pas aussi intéressants. Du coup cette visite à Rome de la part du père Bosco était à mon sens le meilleur moment de cet épisode parce
qu'il nous permet de plonger un peu plus dans cet univers sombre qu'est la religion. En effet, on ne parle que très peu des coulisses de la religion. Même si Ainsi Soient-Ils n'a pas de valeur
documentaire et qu'elle n'est que pure fiction, on peut malgré tout saluer l'idée qui est réellement de nous montrer comment tout cela fonctionne. Finalement, ces deux épisodes confirment
qu'Ainsi Soient-Ils est une bonne série, solide et croyant à ce qu'elle nous raconte. Imposant un vrai débat pour chaque personnage et chaque intrigue on sent qu'il n'y a jamais de prise de
partie (ce qui est un avantage certain).
Note : 7/10. En bref, deux solides démonstrations encore une fois de la qualité de Ainsi Soient-Ils.