Un monde à l’envers
Dans la controverse environnementale pastoralisme – prédateurs qui est à l'origine de la lente disparition de l'ours des Pyrénées, certains sont pour “zéro tirs de loups à tuer” comme “Le Klan du Loup”, une association qui reproche à l’association FERUS par exemple sa compromission avec les autorités qui “gèrent” la population de loup avec des “tirs de prélèvement” et qui avait classé la Buvette des Alpages dans sa “liste noire des anti-loups”, pour les mêmes raisons. D’autres sont pour l’éradication de tous les prédateurs et autres bêtes sauvages génantes comme la “Fédération des Acteurs ruraux”.
Situé entre le marteau et l’enclume, la Buvette des Alpages prône la cohabitation. Mais cette prise de position “intermédiaire” est considérée par les deux camps opposés comme inacceptable.
C’est ainsi que je me vois taxé d’un tas de termes contradictories : de gauchiste ou de pastèque (vert dehors, rouge dedans) à nostalgique des années 40 ou adepte du Zyclon B, en passant par les incontournables citadin ou écologiste de salon. Dans ce genre de controverse, le point Goldwin est toujours atteint très vite.
Dernièrement, deux personnes qui parlent de moi comme du Belge ou d’un honorable sujet (on le dit) de sa majesté le roi (des belges) s’en sont référés, rien de moins, à la Conférence de Durban « contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée », parce que je critique le décret de l’AOC Barèges-Gavarnie qui permet et oblige la libre circulation des brebis, sans gardiennage, en pleine zone à ours dans le pays Toy.
Ceux qui veulent cohabiter avec la faune sont donc des extrémistes, des talibans de l’écologie et ceux qui veulent éradiquer la faune sauvage et laisser les animaux domestiques en liberté dans la montagne, sans surveillance, sont des valléens respectueux des traditions immémoriales, des adeptes d’une biodiversité à visage humain et d’un développement durable… de l’identité pyrénéenne.
Depuis peu, grande nouveauté, voilà que je suis taxé d’eugénisme : je suis “l’eugénique des alpages”. Bruno Besche Commenge et Louis Dollo précisent, “eugénisme certes non génétique, mais culturel qui consiste à totalement dévaloriser par tous les moyens les pratiques et savoirs différents de ceux que l’on érige en norme et modèle unique”. Ce jeu de mot foireux se base sur le nom de la BD de F’murrr “Le Génie des Alpages” qui fait l’objet d’un autre blog, petit frère quelque peu endormi de La Buvette des Alpages.
Maintenant que je suis promu expert en manipulations génétiques, je ne pouvais pas laisser passer cette occasion: il faut que je vous parle d’un livre que j’ai négligemment oublié de vous présenter à La Buvette.
Je m’en vais réparer cela de suite : ..." Doux comme un mouton "