Transfuser du sang de sujets jeunes à des plus âgées permettrait d'éviter la destruction de certaines connexions cérébrales.
Si on transfuse du sang de sujets jeunes vers des sujets âgés, ces derniers voient leur cerveau "rajeunir". Les études ont pour l'instant été menées sur des souris, mais cette découverte est très prometteuse pour l'homme
La recherche scientifique travaille beaucoup sur la maladie d'Alzheimer, tant pour retarder son apparition, que pour ralentir sa progression à défaut de pouvoir faire mieux dans l'immédiat. Un médecin de l'Université de Stanford vient de faire des découvertes très encourageantes pour prévenir l'apparition de cette maladie.
Ses études révèlent les capacités conservatrices voire régénératives du sang de sujets jeunes. Transfusé à des patients plus âgés, permettrait de conserver la jeunesse de leurs cerveaux et donc de retarder l'apparition d'Alzheimer.
Le sang des jeunes pour aider les seniors...
La composition de notre sang se modifie avec l'âge. Ces modifications provoquent progressivement une détérioration de certaines fonctions du cerveau, dont la mémoire. Or, le docteur Saul Villeda a constaté que l'on pouvait lutter contre ce phénomène en transfusant du sang « jeune ».
Pour mener ses études, le professeur Villeda a utilisé des souris âgées et des jeunes. Les plus âgées ont reçu 8 transfusions de plasma des souris les plus jeunes et ce pendant un mois. Après quoi, les souris âgées ont été soumises à quelques tests.
Le cerveau des souris transfusées rajeunit
Lâchées dans un labyrinthe, les souris les plus âgées ont montré une mémoire beaucoup plus performante que leurs congénères du même âge non transfusées. Encore mieux, à en croire le docteur Villeda, certaines connexions dans leurs cerveaux, celles qui affectent la mémoire et avaient commencé à se détériorer, ces connexions se seraient même régénérées.
Et ça fonctionnerait dans les deux sens ! Bien que vieillir prématurément ne présente guère, voire aucun intérêt (du moins sur le plan physique) l'expérience a été menée. Et transfuser du sang de sujets âgés vers des jeunes aurait pour conséquence de provoquer chez ces dernières un vieillissement cérébral prématuré.
Prochaine étape, l'homme
Fort de ces constatations, le Docteur Villeda a décidé de s'intéresser plus précisément à des souris atteintes d'une dégénérescence proche de la maladie d'Alzheimer. Une pathologie où les connexions cérébrales sont progressivement détruites, ce qui entraîne des pertes de mémoire, ainsi que des difficultés d'apprentissage.
Le médecin pense que faire face au vieillissement de notre cerveau quand le corps a toujours le contrôle permettrait d'éviter l'apparition de la maladie d'Alzheimer. Il est très optimiste sur la transposition prochaine de ses recherches vers l'être humain avec des résultats positifs.
Source : Top santé