Chronique Alter Ego T0 : Ultimatum (Denis Lapière, Pierre-Paul Renders, et Mathieu Reynès) - Dupuis

Par Bande Dessinée Info

Alter Ego, la série "tentaculaire" des éditions Dupuis comme elle aime à s’appeler elle-même, est de retour. Après avoir connu un succès critique et commercial mérité l’année dernière avec ses six tomes à lire dans n’importe quel ordre, où les aventures s’entrecroisent mais peuvent se lire indépendamment, l’éditeur a surpris tout le monde cet été en annonçant la parution d’un septième tome, conclusion de l’histoire, et dans la foulée une saison 2 à paraitre l’année prochaine, composée quant à elle de quatre nouveaux volumes.

Intitulée "Ultimatum", cette conclusion se situe après les événements des aventures individuelles de Darius, Jonas, Park, Fouad, Camille et Jonah. Les révélations que veulent faire au monde Camille et Miep n’ont pas encore éclaté au grand jour, et une course contre la montre va commencer pour Noah, le fils du président des USA, et Urasawa, patron du projet Alter Ego, tous deux mouillés dans des opérations sordides de séquestration, d’espionnage et de mensonges. Leur puissance financière est sans limite et pour se protéger ils sont prêts à tout pour arrêter Camille, qui devra compter sur de nouveaux alliés pour échapper à la mort et enfin percer au grand jour la nature du projet Alter Ego.

Au dessin, on retrouve Mathieu Reynes, responsable de la direction artistique de toute la série, et Benjamin Bénéteau aux décors. On se retrouve donc en terrain connu vu qu’ils avaient déjà oeuvrés dans les tomes précédents. Vos yeux seront flattés par le rendu de l’album et une certaine maestria dans les choix d’angles de vues et l’animation des personnages.

Renders et Lapière, les scénaristes, jurent leur grand dieu que l’album était prévu à la base, mais qu’il n’avait pas été annoncé pour des raisons budgétaires. A la lecture de l’album, on veut bien les croire. Tout s’enchaîne tellement bien, tant de réponses amenées nous laissent à penser que oui, ce bouquet final n’est pas un bout de scotch collé là pour tirer sur la corde de la bourse des lecteurs.

Le plaisir de voir tous les personnes réunis (ou presque) et le dénouement jubilatoire délecteront ceux qui se lanceront à l’assaut de cet "Ultimatum". Lecture obligatoire pour ceux qui ont lu les six précédents tomes, nous vous invitons si vous ne l’avez pas encore dévoré à vous jeter sur l’ensemble de cette saga, une des plus enthousiasmantes et abouties de ces dernières années.


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