Les belges, enfin un belge a encore frappé fort ! Rackets, prostitution, trafics de stupéfiants, affaire de famille et jeux d’argent dans les ombres de Tokyo. Trêve de crédulité, chaque société doit faire face à ses retours de flamme criminels. L’Italie à la Cosa Nostra ou encore la Camora, la Russie à la Bratva et le Japon à ses Yakuzas… Après avoir infiltré pendant deux une communauté mafieuse, Odo Yakuza Tokyo est une série de clichés du genre « immersion » livrant un témoignage sans artifice d’un milieu brutal, hermétique (ils refusent tous contacts avec des européens ou américains…); et mettant au grand jour le bon savoir vivre des voyous aux looks de « salary men ». Cela lui a demandé plus de dix mois de négociations et c’est ce qui fait de lui un des premiers journalistes à intégrer le monde privé de cette mafia. Dépositaire de ces images, le photographe belge Anton Kuster a retranscrit par son travail – peut-être involontairement – la mythologie régnante autour d’un groupe de crime organisé, fier, loyal, dont le code de l’honneur se rapproche des samouraïs ; et dont les actions bienveillantes ou non, sont si discrètes, que la puissance de cette organisation demeure indistincte. L’intégralité de ce travail est regroupée en deux livres disponibles en export. Il réussit à photographier les tatouages, toujours cachés, de ces japonais puisqu’ils sont synonymes d’activité illégale et d’interdiction d’entrée dans les lieux publics comme les piscines, salles de sport et saunas. Un véritable coup de chapeau à notre compatriote ! Où l’acheter…