74 - la problematique genese de la lune

Publié le 19 octobre 2012 par Jeanjacques

L’ARTICLE

La Lune est bien née, voici 4,5 milliards d'années, lors d'une collision apocalyptique avec la Terre. Une preuve du crash ? Elle tient en peu de chose: un léger excès de "zinc lourd" découvert dans des roches lunaires. Les scientifiques cherchaient cette preuve depuis que les premières missions américaines Apollo ont rapporté des échantillons de Lune dans les années 1970. Et c'est le Français Frédéric Moynier, de l'Université Washington à Saint-Louis (Etats-Unis), et son équipe qui sont les premiers à l'avoir trouvée.


D'après la théorie dite de "l'impact géant", la Lune a été créée voici environ 4,5 milliards d'années lorsque la Terre primitive a été violemment percutée par un corps céleste baptisé Théia - mère de la Lune, Séléné, dans la mythologie grecque.Le caillou cosmique était aussi massif que la planète Mars. La collision a libéré tellement d'énergie que Théia a fondue et s'est évaporée, au même titre qu'une grande partie de l'enveloppe terrestre. Une partie du nuage de roches vaporisées se serait de nouveau agrégée à la Terre, tandis que l'autre se serait solidifiée non loin de là, donnant naissance à la Lune.

Au fil du temps, l'hypothèse de l'impact géant est devenue de plus en plus plausible, compatible avec des simulations informatiques et des échantillons lunaires très pauvres en éléments volatils (qui s'évaporent facilement), comme le sodium, le potassium, le plomb ou le zinc.

"Mais si ces roches étaient dépourvues d'éléments volatils après avoir été vaporisées durant l'impact géant, on aurait aussi dû trouver un fractionnement entre les différents isotopes (variantes) d'un même élément", seuls les plus lourds demeurant dans la roche, explique Frédéric Moynier dans un communiqué diffusé par son université.

Le problème est que jusqu'à présent, personne n'était parvenu à mettre en évidence un tel "fractionnement isotopique" concernant la Lune. Frédéric Moynier et son équipe ont donc analysé vingt échantillons de roches prélevés en différents points de la Lune pour les comparer avec des roches terrestres et dix météorites martiennes.

La planète Mars est comme la Terre, elle est très riche en éléments volatils, notamment en zinc, contrairement à la Lune. Mais le zinc découvert dans les échantillons lunaires comporte des variantes atomiques beaucoup plus lourdes que le sol terrestre ou Mars, révèle l'étude, publiée par la revue britannique Nature.

Tout semble donc indiquer que les conditions qui prévalaient au moment de la formation de la Lune ont provoqué une volatilité et un fractionnement très supérieur à ceux de la Terre ou de Mars. Et l'explication la plus simple et la plus plausible à un tel résultat est la fusion à grande échelle provoquée par un impact géant, selon les auteurs.

Source/ Nouvel obs.

COMMENTAIRES

Nous savions que la théorie des planétésimaux envisageait la formation des planètes solaires comme résultant de l’agglomération des « déchets » laissés par le soleil lors de sa genèse. Nous avons montré par  différents travaux combien cette création était hautement problématique et très hasardeuse mais qu’elle était la conséquence logique de la théorie accepté par tous de l’effondrement gravitationnel d’un nuage interstellaire. Nous y avons substitué une genèse toute nouvelle selon laquelle les étoiles et leurs planètes se constituaient à partir d’un ébranlement dans la substance de l’espace et fabriquaient toutes à l’identique leur éléments à partir du plus lourd.

Dans l’article ci-dessus, on nous propose un scénario complexe sur la naissance de la lune en imaginant une catastrophe pour expliquer l’absence d’éléments volatils sur notre satellite relativement à la Terre. Ainsi « Mais le zinc découvert dans les échantillons lunaires comporte des variantes atomiques beaucoup plus lourdes que le sol terrestre ou Mars »

Comment peut-on expliquer ce phénomène en recourant aux postulats de la nouvelle théorie ?

Lorsque la lune était encore très chaude et fabriquait ses éléments, elle éjectait une fraction de sa masse sous forme de vent stellaire, phénomène qu’on peut observer sur tous les astres chauds et jeunes. Sa masse, bien moindre que celles de la Terre ou Mars laissait donc s’échapper les éléments les plus légers, sa faible gravité n’en retenant que les plus lourds.

Cette explication relève de l’évidence et du bon sens physique élémentaire. Mais elle ne saurait être admise par la science officielle qui reste prisonnière de ses schémas et théories qui la condamne à imaginer toujours le plus complexe alors que la simplicité est souvent mère de vérité.